Paul Verlaine |
L'apprenti point trop maigrelet, quinze ans, pas beau. Gentil dans sa rudesse un peu molle, la peau Mate, l'oil vif et creux, sort de sa cotte bleue. Fringante et raide au point, sa déjà grosse queue Et pine la patronne, une grosse encor bien. Pâmée au bord du lit dans quel maintien vaurien, Jambes en l'air et seins au clair, avec un geste ! A voir le gars serrer les fesses sous sa veste Et les fréquents pas en avant que ses pieds font. Il appert qu'il n'a pas peur de planter profond Ni d'enceinter la bonne dame qui s'en fiche. (Son cocu n'est-il pas là, confiant et riche ?) Aussi bien, arrivée au suprême moment Elle s'écrie en un subit ravissement : « Tu m'as fait un enfant, je le sens, et t'en aime D'autant plus. » - « Et voilà les bonbons du baptême ! » Dit-elle, après la chose ; et, tendre, à croppetons, Lui soupèse et pelote et baise les roustons. |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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