Paul Verlaine |
Ces vrais vivants qui sont les saints Et les vrais morts qui seront nous, ' C est notre double fête à tous. Comme ia fleur de nos desseins, Comme le drapeau symbolique Que l'ouvrier plante gaiment Au faîte neuf du bâtiment Mais, au lieu de pierre et 'de brique. C'est de notre chair qu'il s'agit. Et de notre âme en ce nôtre ouvre Qui, narguant la vieille couleuvre. A force de travaux surgit. Notre âme et notre chair domptées Par la truelle et le ciment Du patient renoncement Et des heures dûment comptées. Mais il est des âmes encor, II est des chairs encore comme En chantier, qu'à tort on dénomme Les morts, puisqu'ils vivent, trésor Au repos, mais que nos prières Seulement peuvent monnayer Pour, l'architecte, l'employer Aux grandes dépenses dernières. Prions, entre les morts, pour maints De la terre et du Purgatoire, Prions de façon méritoire Ceux de là-haut qui sont les saints. |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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