Paul Verlaine |
Dans ce Paris si laid moderne, il est encore Ou plutôt il était, car tout se déshonore. Il était quelques coins pittoresques, ô non ! Mais drôles d'horreur fade et de terreur sans nom Aucun. Je veux parler de feu les terrains vagues, Saint-Ouen, Montrouge, d'autres peut-être où les vagues De foule bête n'avaient osé déferler. Eugène Sue and C" surent en bien parler, Henri Monnier aussi, mais de façon badine, Lui... Mais, quoi, nous voyons, de nos jours, que lutine La fièvre de bâtir pour voler en surplus. Là s'élever, en plâtre, à sept étages, plus Peut-être, des maisons de rapport, parodie De celles du Paris intérieur, aussi Laides et d'un aspect vil aussi réussi. Ça fleure le malsain, ça prédit la misère : Termes dus, fièvre thyphoïde, ça vous serre Le cour d'une pitié qui serait du mépris... Cependant, dès que c'est dressé, les maçons pris De vin chantent La Marseillaise, air neuf encore, Et plantent là-dessus le drapeau tricolore. |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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