Paul Verlaine |
Belle « à damner les saints », à troubler sous l'aumusse ' Un vieux juge ! Elle marche impérialement. Elle parle - et ses dents font un miroitement - Italien, avec un léger accent russe. Ses yeux froids où l'émail sertit le bleu de Prusse Ont l'éclat insolent et dur du diamant. Pour la splendeur du sein, pour le rayonnement De la peau, nulle reine ou courtisane, fût-ce Cléopâtre la lynce ou la chatte Ninon, N'égale sa beauté patricienne, non ! Vois, ô bon Buridan : « C'est une grande dame ! » Il faut - pas de milieu ! - l'adorer à genoux, Plat, n'ayant d'astre aux cieux que ses lourds cheveux roux, Ou bien lui cravacher la face, à cette femme ! |
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Paul Verlaine (1844 - 1896) |
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Portrait de Paul Verlaine | |||||||||
OuvresAprès une enfance à Metz, il fait ses études à Paris et trouve un emploi à l'Hôtel de Ville. Il fréquente les salons et cafés littéraires de la capitale et fait la connaissance de nombreux poètes célèbres de son époque. Ces rencontres l'incitent à composer lui aussi des vers. Verlaine est d'un caractère timide, et cette faiblesse est aggravée par des deuils familiaux : il se tourne alors vers la b ChronologieBiographie |
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