![]() |
Philippe Jaccottet |
![]() |
Cris d'oiseaux en novembre, feux des saules, tels sont-ils, les signaux qui me conduisent de péril en péril. Même sous les rochers de l'air sont des passages, entre lavande et vigne filent aussi des messages. Puis la lumière coule dans la terre, le jour passe, une autre bouche nous vient, qui réclame un autre espace. Cris de femme, feux de l'amour dans le lit sombre, ainsi nous commençons à dévaler l'autre versant d'ici. Nous allons traîner tous deux dans la gorge ruisselante, avec rire et soupirs, dans un emmêlement de plantes, compagnons fatigués que rien ne pourra plus disjoindre s'ils ont vu sur le noud de leurs cheveux le matin poindre. (Autant se protéger du tonnerre avec deux roseaux, quand l'ordre des étoiles se délabre sur les eaux...) |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Philippe Jaccottet (1925 - ?) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Philippe Jaccottet | |||||||||
Biographie / OuvresL'oeuvre de Jaccottet puise son inspiration dans la contemplation du paysage de sa région. Son oeuvre se distingue notamment par le dépouillement et l'absence d'artifices. Son sujet préféré est l'étude de l'homme dans son milieu naturel. Son journal, publié dans « Les semaisons, carnets 1954-62 » (1984) et « La seconde semaison, carnets 1980-94 » (1996), montre son engagement permanent dans une co |
|||||||||
![]() |