Philippe Jaccottet |
I J'ai longtemps désiré l'aurore mais je ne soutiens pas la vue des plaies Quand grandirai-je enfin? J'ai vu la chose nacrée : fallait-il fermer les yeux? Si je me suis égaré conduisez-moi maintenant heures pleines de poussière Peut-être en mêlant peu à peu la peine avec la lumière avancerai-je d'un pas? (A l'école ignorée apprendre le chemin qui passe par le plus long et le pire) II Qu'est-ce donc que le chant? Rien qu'une sorte de regard S'il pouvait habiter encore la maison à la manière d'un oiseau qui nicherait même en la cendre et qui vole à travers les larmes! S'il pouvait au moins nous garder jusqu'à ce que l'on nous confonde avec les bêtes aveugles! III Le soir venu rassembler toutes choses dans l'enclos Traire, nourrir Nettoyer l'auge pour les astres Mettre de l'ordre dans le proche gagne dans l'étendue comme le bruit d'une cloche autour de soi |
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Philippe Jaccottet (1925 - ?) |
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Portrait de Philippe Jaccottet | |||||||||
Biographie / OuvresL'oeuvre de Jaccottet puise son inspiration dans la contemplation du paysage de sa région. Son oeuvre se distingue notamment par le dépouillement et l'absence d'artifices. Son sujet préféré est l'étude de l'homme dans son milieu naturel. Son journal, publié dans « Les semaisons, carnets 1954-62 » (1984) et « La seconde semaison, carnets 1980-94 » (1996), montre son engagement permanent dans une co |
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