Théodore de Banville |
Je n'ai pas renié la Lyre. Je puis boire Encor dans la fontaine à la profondeur noire, Où le Rhythme soupire avec les flots divins. O déesse, j'étais un enfant quand tu vins Pour la première fois baiser ma chevelure. J'étais comme un avril en fleur. Nulle souillure Ne tachait la fierté de mon cour ingénu. Plus de vingt ans se sont passés : mon front est nu. Nous nous en souvenons ! en ce temps-là, déesse, Vingt autres comme moi, beaux, forts de leur jeunesse, Musiciens aux fronts pensifs, que décoraient Aussi de longs cheveux d'or éclatant, juraient De t'adorer, jaloux, jusqu'à leur dernière heure, Et de rester toujours dans la haute demeure Que tes yeux azurés emplissent de clarté. Les autres sont partis, Muse. Je suis resté. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Théodore de Banville (1823 - 1891) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Théodore de Banville | |||||||||
Biographie / OuvresThéodore de Banville, poète français, né le 14 mars 1823 à Moulins, dans l'Allier, mort le 13 mars 1891, à Paris, à son domicile rue de l'Éperon. Il fut un poète français, et un des chefs de file de l'école parnassienne. Banville professait un amour exclusif de la beauté et s'opposait à la fois à la poésie réaliste et aux épanchements romantiques, face auxquels il affirmait sa foi en la pureté for |
|||||||||