Théodore de Banville |
Près du clair Ilissus au rivage fleuri L'indomptable Thésée a vaincu les guerrières. Mourantes, leurs chevaux les traînent dans les pierres : Pas un de ces beaux corps qui ne râle meurtri. Le silence est affreux, et parfois un grand cri L'interrompt. Sous l'effort des lances meurtrières, On voit des yeux, éteints déjà, sous les paupières S'entr'ouvrir. Tout ce peuple adorable a péri. Antiope, blessée, haletante, épuisée, Combat encor. Le sang, ainsi qu'une rosée, Coule de ses cheveux et tombe sur son flanc. Sa poitrine superbe et fière en est trempée, Et sa main, teinte aussi dans la pourpre du sang, Agite le tronçon farouche d'une épée. Septembre 1865 |
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Théodore de Banville (1823 - 1891) |
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Portrait de Théodore de Banville | |||||||||
Biographie / OuvresThéodore de Banville, poète français, né le 14 mars 1823 à Moulins, dans l'Allier, mort le 13 mars 1891, à Paris, à son domicile rue de l'Éperon. Il fut un poète français, et un des chefs de file de l'école parnassienne. Banville professait un amour exclusif de la beauté et s'opposait à la fois à la poésie réaliste et aux épanchements romantiques, face auxquels il affirmait sa foi en la pureté for |
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