Théodore de Banville |
Dans Naxos, où les fleurs ouvrent leurs grands calices Et que la douce mer baise avec des sanglots, Dans l'île fortunée, enchantement des flots, Le divin Iacchus apporte ses délices. Entouré des lions, des panthères, des lices, Le dieu songe, les yeux voilés et demi-clos ; Les Thyades au loin charment les verts îlots Et de ses raisins noirs baignent leurs cheveux lisses. Assise sur un tigre amené d'Orient, Ariane triomphe, indolente, et riant Aux lieux même où pleura son amour méprisée. Elle va, nue et folle et les cheveux épars, Et, songeant comme en rêve à son vainqueur Thésée, Admire la douceur des fauves léopards. Août 1860 |
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Théodore de Banville (1823 - 1891) |
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Portrait de Théodore de Banville | |||||||||
Biographie / OuvresThéodore de Banville, poète français, né le 14 mars 1823 à Moulins, dans l'Allier, mort le 13 mars 1891, à Paris, à son domicile rue de l'Éperon. Il fut un poète français, et un des chefs de file de l'école parnassienne. Banville professait un amour exclusif de la beauté et s'opposait à la fois à la poésie réaliste et aux épanchements romantiques, face auxquels il affirmait sa foi en la pureté for |
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