Théodore de Banville |
Sur ses larges bras étendus, La forêt où s'éveille Flore A des chapelets de pendus Que le matin caresse et dore. Ce bois sombre où le chêne arbore Des grappes de fruits inouïs Même chez le Turc et le More, C'est le verger du roi Louis. Tous ces pauvres gens morfondus, Roulant des pensers qu'on ignore, Dans des tourbillons éperdus Voltigent, palpitants encore. Le soleil levant les dévore. Regardez-les, deux éblouis, Danser dans les feux de l'aurore. C'est le verger du roi Louis. Ces pendus, du diable entendus, Appellent des pendus encore. Tandis qu'aux deux, d'azur tendus, Où semble luire un météore. La rosée en l'air s'évapore, Un essaim d'oiseaux réjouis Par-dessus leur tête picore. C'est le verger du roi Louis. Envoi Prince, il est un bois que décore Un tas de pendus enfouis Dans le doux feuillage sonore. C'est le verger du roi Louis. |
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Théodore de Banville (1823 - 1891) |
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Portrait de Théodore de Banville | |||||||||
Biographie / OuvresThéodore de Banville, poète français, né le 14 mars 1823 à Moulins, dans l'Allier, mort le 13 mars 1891, à Paris, à son domicile rue de l'Éperon. Il fut un poète français, et un des chefs de file de l'école parnassienne. Banville professait un amour exclusif de la beauté et s'opposait à la fois à la poésie réaliste et aux épanchements romantiques, face auxquels il affirmait sa foi en la pureté for |
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