Théodore de Banville |
Les Princesses, miroir des deux riants, trésor Des âges, sont pour nous au monde revenues ; Et quand l'Artiste en pleurs, qui les a seul connues, Leur ordonne de naître et de revivre encor, On revoit dans un riche et fabuleux décor Des meurtres, des amours, des lèvres ingénues, Des vêtements ouverts montrant des jambes nues, Du sang et de la pourpre et des agrafes d'or. Et les Princesses, dont les siècles sont avares, Triomphent de nouveau sous des étoffes rares : On voit les clairs rubis sur leurs bras s'allumer, Les chevelures sur leurs fronts étincelantes Resplendir, et leurs seins de neige s'animer, Et leurs lèvres s'ouvrir comme des fleurs sanglantes. 23 octobre 1866 |
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Théodore de Banville (1823 - 1891) |
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Portrait de Théodore de Banville | |||||||||
Biographie / OuvresThéodore de Banville, poète français, né le 14 mars 1823 à Moulins, dans l'Allier, mort le 13 mars 1891, à Paris, à son domicile rue de l'Éperon. Il fut un poète français, et un des chefs de file de l'école parnassienne. Banville professait un amour exclusif de la beauté et s'opposait à la fois à la poésie réaliste et aux épanchements romantiques, face auxquels il affirmait sa foi en la pureté for |
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