Théodore de Banville |
Médée au grand cour plein d'un amour indompté Chante avec l'onde obscure, et le fleuve en délire Où ses longs regards voient les étoiles sourire Reflète vaguement sa blanche nudité. Pâle et charmante, près du Phase épouvanté Elle chante, et la brise errante qu'elle attire, S'unissant à ses vers avec un bruit de lyre, Emporte ses cheveux comme un flot de clarté. Ses yeux brûlants fixés sur le ciel sombre, où flambe Une lueur sanglante, elle chante. Sa jambe A des éclairs de neige à travers les gazons. Elle cueille à l'entour sur la montagne brune Les plantes dont les sucs formeront des poisons, Et son jeune sein luit sous les rayons de lune. Lundi, 25 septembre 1865 |
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Théodore de Banville (1823 - 1891) |
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Portrait de Théodore de Banville | |||||||||
Biographie / OuvresThéodore de Banville, poète français, né le 14 mars 1823 à Moulins, dans l'Allier, mort le 13 mars 1891, à Paris, à son domicile rue de l'Éperon. Il fut un poète français, et un des chefs de file de l'école parnassienne. Banville professait un amour exclusif de la beauté et s'opposait à la fois à la poésie réaliste et aux épanchements romantiques, face auxquels il affirmait sa foi en la pureté for |
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