Théodore de Banville |
Calme et foulant son lit d'ivoire, dont le seuil Orné d'or sous les plis de la pourpre étincelle, La Lydienne rit de sa bouche infidèle Aux princes de l'Asie, et leur fait bon accueil. Une massue, espoir des Cyclades en deuil, Sur un tapis splendide est posée auprès d'elle. L'idole radieuse, et fière d'être belle, De ses doigts enfantins y touche avec orgueil. Sur son épaule blonde, amoureuse, embaumée, Flotte la grande peau du lion de Némée, Dont l'ongle impérieux lui tombe entre les seins. Son cour bat de plaisir sous l'horrible dépouille Humide et noire encor du sang des assassins : Hercule est à ses pieds et file une quenouille. Juin 1854 |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Théodore de Banville (1823 - 1891) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Théodore de Banville | |||||||||
Biographie / OuvresThéodore de Banville, poète français, né le 14 mars 1823 à Moulins, dans l'Allier, mort le 13 mars 1891, à Paris, à son domicile rue de l'Éperon. Il fut un poète français, et un des chefs de file de l'école parnassienne. Banville professait un amour exclusif de la beauté et s'opposait à la fois à la poésie réaliste et aux épanchements romantiques, face auxquels il affirmait sa foi en la pureté for |
|||||||||