Tristan Corbière |
1845. 18 juillet. Naissance à Coat-Congar, dans la commune de Ploujean, près de Morlaix, en Bretagne, de Ëdouard-Joachim Corbière (qui choisira plus tard le prénom de Tristan) - fils d'Édouard-Antoinc Corbière (1793-1875) - marin, journaliste, romancier, et de Marie-Angélique Puyo (1826-1891). Enfance heureuse dans la propriété du Launay, proche de Coat-Congar. 1850. Naissance de sa sour Lucie. 1855. Naissance de son frère Edmond. Le Négrier, roman le plus célèbre de son père, est réédité pour la quatrième fois. 1859. Tristan quitte l'école de Morlaix, entre en pension au Lycée Impérial de Saint-Brieuc ; souffre de tout et de tous. Premières crises de rhumatismes articulaires. Il travaille peu, s'intéresse surtout aux littératures françaises et latines. 1860. Février. Corbière écrit l'Ode au chapeau de son professeur d'histoire, le plus ancien poème connu de lui. En août, pour des raisons de santé, il quitte le Lycée de Saint-Brieuc. Il sera externe au Lycée de Nantes, en octobre, et habitera chez son oncle, le docteur Chenan-tais. 1862. Violente attaque de rhumatismes et premiers symptômes de tuberculose. Tristan doit abandonner ses études. Séjours à Cannes et à Luchon, avec sa mère, pour essayer, en vain, de rétablir sa santé. Retour à Morlaix. Lecture de Baudelaire, Byron, Hugo, Musset, Lamartine, sans doute Villon, et des ouvres de son père, qui le marquent profondément. Écrit des satires, fait des farces, dessine. 1863. Sur le conseil du docteur Chenantais, Corbière s'installe à Roscofi, dans la maison de vacances de ses parents. Il y mènera une vie libre de tout souci matériel. Fréquente les marins, l'auberge Le Gad où il rencontre, l'été, quelques peintres parisiens : Gaston Lafencstre, Jean-Louis Hamon, Camille Dufour, Charles Jacque. Tristan a la passion de la mer. Il aime s'y risquer, par gros temps, sur son cotre Le Négrier; se déguiser en corsaire, coilfé d'un large feutre, chaussé de cuissardes. 1864-68. Période peu connue de son existence. Ses nombreux canulars effarouchent les Roscovites. La pâleur de son visage, la maigreur de son corps rongé de phtisie lui valent le surnom d'An Ankou (le spectre de la mort). Composition de Gens de Mer. 1869. De décembre à la fin de mars 1870, Corbière voyage en Italie en compagnie des peintres Benner et Hamon. Naples, Castellamare, Sorrente, Capri (où il dessine sa propre caricature sur le registre de l'hôtel Pagano) et Rome. A la mi-avril, retour à Morlaix. Le poète, en costume d'évêque, bénit de son balcon la population scandalisée. Retrouve enfin RoscoiT. 1871. Au printemps, arrivée chez Le Gad du comte Rodolphe de Battine, accompagné d'une actrice italienne, Armida-Josefina Cuchiani, dite Herminic, sa maîtresse. Coup de foudre de Tristan pour Herminie, qu'il baptisera « Marcelle ». Il se lie avec le couple, l'invite à des promenades en mer sur Le Négrier puis sur un yacht, Le Tristan. Il compose La Pastorale de Conlie et La Rapsode foraine. En octobre, Marcelle et Rodolphe regagnent Paris. Corbière désemparé écrit les poèmes des Amours jaunes. 1872. Il s'installe à Paris, au printemps; habite la Cité Gaillard, à Montmartre, proche de l'appartement de Marcelle. Ensuite au n° 10 de la rue Frochot (IXe). Il reçoit de sa mère une pension mensuelle de 300 francs. Son entourage : les peintres Dufour et Lafenestre, son cousin Le Bris, Marcelle et Rodolphe qu'il voit chaque jour. En juin, ils seront tous les trois à Douarncncz, en novembre à Paris. Tristan écrit Sérénade des Sérénades, dessine des caricatures. 1873. De mai à octobre, six numéros de La Vie parisienne publient des poèmes de Corbière. En août, Les Amours jaunes paraissent, à ses frais, chez les frères Glady. Le livre passe inaperçu. Il sera tiré de l'ombre, dix ans plus tard par Verlaine, dans son étude des Poètes maudits. 1874. Séjour au château des Aiguebelles, dans la Sarthe, chez le comte de Battine. Dernier été à Roscoff, avec Rodolphe et Marcelle. Publication, dans La Vie parisienne de deux proses de Corbière, Casirw des Trépassés (26 septembre) et L'Américaine (28 novembre). Ce même mois, il revient à Paris, où son état empire. Le 20 décembre au matin, on le trouve inanimé dans sa chambre. Ses amis le transportent à l'hôpital Dubois. Marcelle le veille. Sa mère le ramène à Morlaix le 6 janvier. 1875. Le dernier jour de février, il se fait apporter des brassées de bruyère. Le lendemain 1er mars, à dix heures du soir, Corbière meurt, dans sa trentième année. 27 septembre : mort de son père, Edouard-Antoine Corbière, âgé de quatre-vingt-deux ans. Ouvres . Les Amours jaunes (1873) Texte en ligne Rééditions (suivie de Poèmes retrouvés et de Ouvres en prose) : Émile-Paul frères, 1942, illustrée par André Deslignères; Poésie/Gallimard, 1973 ; LGF, 2003 ; (choix de poèmes), Seuil, 2004. Éditions critiques : Charles Cros, Tristan Corbière, Ouvres complètes, éd. Pierre-Olivier Walzer et Francis F. Burch pour Corbière, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1970 ; Les Amours jaunes, éd. Élisabeth Aragon et Claude Bonnin, Presses universitaires du Mirail, 1992. |
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Tristan Corbière (1845 - 1875) |
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Portrait de Tristan Corbière | |||||||||
Biographie / Ouvres1845. |
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