Tristan Corbière |
L'on dit, Panneau, que ta femme (Ici, bien mon compliment) Va bientôt greffer ta flamme Sur la tête d'un enfant!... En passant devant ta porte, Me promenant à l'oil nu, J'ai vu (le Diable m'emporte !) Quelque chose de... cornu *! Mais qui voudrait, si l'infidèle Voulait te percher le front, Collaborer avec elle, Avec elle! ah quelle affront! Qui pourrait avec la rebelle Ay Panneau ô ô ô ô ô Qui voudrait?... Ah, greffier modèle Tu peux porter le front haut. Ces cornes c'est une biche Qui pour la maternité A partagé... mais je m'en fiche. Quant à la paternité, Lorsque l'épouse est volage, Il faut avoir sous la main, pour les cornes du ménage, une chèvre, c'est très sain. Mais, bon-Jésus ! si l'infidèle Rêvait d'ombrager ton front Qui voudrait rêver avec Elle? Pas moi! non non quel affront! Qui voudrait hélas avec celle Ay Panneau ô ô ô ô ô. Tu n'as pas besoin d'ombrelle Tu peux tenir ton chapeau. Mais, prends garde dans l'église En portant le nourrisson De l'appeler Artémise (Surtout si c'est un garçon) Pour le sexe des familles U faut voir les médecins Sans quoi l'on verrait des filles gendarmes et capucins! Quand j'ai fait cette complainte Ma Muse avait mal aux reins. Elle aussi se trouvait enceinte il me fallut un parrain. Et c'est toi, greffier lyrique, Ay Panneau ô ô ô ô ô Toi que j'ai mis en musique Pour violon et Pariseau ! |
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Tristan Corbière (1845 - 1875) |
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Portrait de Tristan Corbière | |||||||||
Biographie / Ouvres1845. |
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