Tristan Corbière |
Ça monte et c'est lourd - Allons, Hue! - Frères de renfort, votre main?... C'est trop!... et je fais le gamin; C'est mon Calvaire cette rue! Depuis Notre-Dame-Lorette... - Allons! la Cayenne est au bout, Frère! du cour! encor un coup!... - Mais mon âme est dans la charrette : Corbillard dur à fendre l'âme. Vers en bas l'attire un aimant; Et du piteux enterrement Rit la Lorette notre dame... C'est bien ça - Splendeur et misère! - Sous le voile en trous a brillé Un bout du tréteau funéraire; Cadre d'or riche., et pas payé. La pente est âpre, tout de même, Et les stations sont des fours, Au tableau remontant le cours De l'Elysée à la bohème... - Oui, camarade, il faut qu'on sue Après sou harnais et son art!... Après les ailes : le brancard ! Vivre notre métier - ça tue... Tués l'idéal et le râble! Hue!... Et le cour dans le talou! - Salul au convoi misérable Du peintre écrémé du Salon! - Parmi les martyrs ça te range; C'est prononcé comme l'arrêt De liafaël, peintre au nom d'ange, Par le Peintre au nom de... courbet! |
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Tristan Corbière (1845 - 1875) |
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Portrait de Tristan Corbière | |||||||||
Biographie / Ouvres1845. |
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