Valery Larbaud |
J'écris toujours avec un masque sur le visage; Oui, un masque à l'ancienne mode de Venise, Long, au front déprimé, Pareil à un grand mufle de satin blanc. Assis à ma table et relevant la tête, Je me contemple dans le miroir, en face Et tourné de trois quarts, je m'y vois Ce profil enfantin et bestial que j'aime. Oh, qu'un lecteur, mon frère, à qui je parle A travers ce masque pâle et brillant, Y vienne déposer un baiser lourd et lent Sur ce front déprimé et cette joue si pâle, Afin d'appuyer plus fortement sur ma figure Cette autre figure creuse et parfumée. |
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Valery Larbaud (1881 - 1957) |
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Portrait de Valery Larbaud | |||||||||
Biographie / OuvresEnfant unique d'un père pharmacien, propriétaire des sources de Vichy Saint-Yorre, décédé quand Valéry Larbaud a huit ans, il est élevé par sa mère et sa tante. En 1908, licencié ès lettres, il publie 'Poèmes par un riche amateur' sans spécifier son nom. Rentier grâce à la fortune familiale, il voyage à grands frais, mène une vie de dandy, fréquentant les stations thermales pour soigner sa santé f |
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