Valery Larbaud |
Quand je serai mort, quand je serai de nos chère morts (Au moins, me donnerez-vous votre souvenir, passants Qui m'avez coudoyé si souvent dans vos rues?) Restera-t-il dans ces poèmes quelques images De tant de pays, de tant de regards, et de tous ces visages Entrevus brusquement dans la foule mouvante? J'ai marché parmi vous, me garant des voitures Comme vous, et m'arrêtant comme vous aux devantures. J'ai fait avec mes yeux des compliments aux Dames; J'ai marché, joyeux, vers les plaisirs et vers la gloire, Croyant dans mon cher cour que c'était arrivé; J'ai marché dans le troupeau avec délices, Car nous sommes du troupeau, moi et mes aspirations. Et si je suis un peu différent, hélas, de vous tous, C'est parce que je vois, Ici, au milieu de vous, comme une apparition divine, Au-devant de laquelle je m'élance pour en être frôlé, Honnie, méconnue, exilée, Dix fois mystérieuse, La Beauté Invisible. |
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Valery Larbaud (1881 - 1957) |
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Portrait de Valery Larbaud | |||||||||
Biographie / OuvresEnfant unique d'un père pharmacien, propriétaire des sources de Vichy Saint-Yorre, décédé quand Valéry Larbaud a huit ans, il est élevé par sa mère et sa tante. En 1908, licencié ès lettres, il publie 'Poèmes par un riche amateur' sans spécifier son nom. Rentier grâce à la fortune familiale, il voyage à grands frais, mène une vie de dandy, fréquentant les stations thermales pour soigner sa santé f |
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