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Victor Hugo



L'autre président - Poéme


Poéme / Poémes d'Victor Hugo





I



Donc, vieux partis, voilà votre homme consulaire!
Au jours sereins, quand rien ne nous vient assiéger,
Dogue aboyant, dragon farouche, hydre en colère;
Taupe aux jours du danger!

Pour le mettre à leur tète, en nos temps que visite
La tempête, brisant le cèdre et le sapin.
Ils prirent le plus lâche, et, n'ayant pas
Thersite,
Ils'choisirent
Dupin.

Tandis que ton bras lort pioche, laboure et bêche.
Ils te trahissaient, peuple, ouvrier souverain ;
Ces hommes opposaient le président
Bobèche
Au président
Mandrin.



II



Sa voix aigre sonnait comme une calebasse;
Ses quolibets mordaient l'orateur au cour chaud;
Ils avaient, insensés, mis l'âme la plus basse
Au faite le plus haut;

Si bien qu'un jour, ce lut un dénouement immonde.
Des soldats, sabre au poing, quittant leur noir chevet,
Entrèrent dans ce temple auguste où, pour le monde.
L'aurore se levait !

Devant l'autel des lois qu'on renverse ei qu'on brûle.
Honneur, devoir, criaient à cet homme : -
Debout!
Dresse-toi,
Foudre en main, sur ta chaise curule! -
Il plongea dans l'égout.



III



Qu'il y reste à jamais! qu'à jamais il y dorme!
Que ce vil souvenir soit à jamais détruit!
Qu'il se dissolve là! qu'il y devienne informe.
Et pareil à la nuit!

Que, même en l'y cherchant, on le distingue à peine
Dans ce profond cloaque, affreux, morne, béant!
El que tout ce qui rampe et tout ce qui se traîne
Se mêle à son néant!

Et que l'histoire un jour ne s'en rende plus compte.
Et dise en le voyant dans la lange étendu : -
On ne sait ce que c'est.
C'est quelque vieille honte
Dont le nom s'est perdu! -



IV



Oh! si ces âmes-là par l'enfer sont reçues.
S'il ne les chasse pas dans son amer orgueil.
Poètes qui, portant dans vos mains des massues.
Gardez ce sombre seuil,

N'est-ce pas? dans ce gouffre où la justice habite,
Dont l'espérance fuit le llamboyant fronton.
Dites, toi, de
Pathmos lugubre cénobite,
Toi
Dante, toi
Milton,

Toi, vieil
Eschyle, ami des plaintives Électres,
Ce doit être une joie, ô vengeurs des vertus.
De faire souffleter les masques par les spectres.
Et
Dupin par
Brutus!



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Victor Hugo
(1802 - 1885)
 
  Victor Hugo - Portrait  
 
Portrait de Victor Hugo

Biographie / Ouvres

C'est Hugo qui, sans doute, a le mieux incarné le romantisme: son goût pour la nature, pour l'exotisme, ses postures orgueilleuses, son rôle d'exilé, sa conception du poète comme prophète, tout cela fait de l'auteur des Misérables l'un des romantiques les plus purs et les plus puissants qui soient. La force de son inspiration s'est exprimée par le vocabulaire le plus vaste de toute la littérature

Chronologie

1802
- Naissance le 26 Février à Besançon. Il est le troisième fils du capitaine Léopold Hugo et de Sophie Trébuchet. Suivant les affectations du père, nommé général et comte d'Empire en 1809, la famille Hugo s'établit en Italie, en Espagne, puis à Paris.

Chronologie historique

1848

Bibliographie sÉlective


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