wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Victor Hugo



Les tronçons du serpent - Poéme


Poéme / Poémes d'Victor Hugo





Je veille, et nuit et jour mon front rêve enflammé.
Ma joue en pleurs ruisselle.



Depuis qu'Albaydé dans la tombe a fermé
Ses beaux yeux de gazelle.



Car elle avait quinze ans, un sourire ingénu,
Et m'aimait sans mélange.



Et quand elle croisait ses bras sur son sein nu.
On croyait voir un ange!



Un jour, pensif, j'errais au bord d'un golfe, ouvert
Entre deux promontoires.



Et je vis sur le sable un serpent jaune et vert.
Jaspé de taches noires.



La hache en vingt tronçons avait coupé vivant
Son corps que l'onde arrose.



Et l'écume des mers que lui jetait le vent
Sur son sang flottait rose.

Tous ses anneaux vermeils rampaient en se tordant

Sur la grève isolée,.
Et le sang empourprait d'un rouge plus ardent

Sa crête dentelée.

Ces tronçons déchirés, épars, près d'épuiser

Leurs forces languissantes,
Se cherchaient, se cherchaient, comme pour un baiser

Deux bouches frémissantes
I

Et comme je rêvais, triste et suppliant
Dieu

Dans ma pitié muette,
La tête aux mille dents rouvrit son oil de feu.

Et me dit : a
O poète!

»
Ne plains que toi ! ton mal est plus envenimé, >
Ta plaie est plus cruelle;

»
Car ton
Albaydé dans la tombe a fermé »
Ses beaux yeux de gazelle.

»
Ce coup de hache aussi brise ton jeune essor.

»
Ta vie et tes pensées »
Autour d'un souvenir, chaste et dernier trésor,

»
Se traînent dispersées.



Ton génie au vol large, éclatant, gracieux, 1
Qui, mieux que l'hirondelle,

»
Tantôt rasait la terre et tantôt dans les cieux »
Donnait de grands coups d'aile,

>
Comme moi maintenant, meurt près des flots troublés;

»
Et ses forces s'éteignent,

>
Sans pouvoir réunir ses tronçons mutilés

»
Qui rampent et qui saignent. !

Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Victor Hugo
(1802 - 1885)
 
  Victor Hugo - Portrait  
 
Portrait de Victor Hugo

Biographie / Ouvres

C'est Hugo qui, sans doute, a le mieux incarné le romantisme: son goût pour la nature, pour l'exotisme, ses postures orgueilleuses, son rôle d'exilé, sa conception du poète comme prophète, tout cela fait de l'auteur des Misérables l'un des romantiques les plus purs et les plus puissants qui soient. La force de son inspiration s'est exprimée par le vocabulaire le plus vaste de toute la littérature

Chronologie

1802
- Naissance le 26 Février à Besançon. Il est le troisième fils du capitaine Léopold Hugo et de Sophie Trébuchet. Suivant les affectations du père, nommé général et comte d'Empire en 1809, la famille Hugo s'établit en Italie, en Espagne, puis à Paris.

Chronologie historique

1848

Bibliographie sÉlective


mobile-img