Yves Bonnefoy |
I Il v avait un couloir au fond du jardin. Je ic'vais que j'allais dans ce couloir, La mort venait avec ses Heurs hautes flétries. Je rêvais que je lui prenais ce bouquet noir. Il v axait une étagère dans ma chambre. J'entrais au soit. El je venais deux femmes racornies Crier debout sut le bois peint de noir. Il v avait un escalier, et je rêvais Qu'au milieu de la nuit un chien hurlait Dans cet espace de nul chien, et je venais Un horrible chien blanc sortir de l'ombre. II J'attendais, j'avais peur, je la guettais. Peut-être enfin une porte s'ouvrait (Ainsi parfois dans la salle durait Dans le plein jour une lampe allumée. Je n'ai jamais aimé que cette rive». Était-elle la mort, elle ressemblait A un port vaste et vide, et je savais Que dans ses yeux avides le passé El l'avenir toujours se détruiraient Comme le sable et la mer sur la rive. Et qu'en elle pourtant j'établirais Le lieu triste d'un chant que je portais Comme l'ombre et la boue dont je faisais Des images d'absence quand venait L'eau effacer l'amertume des rives. |
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Yves Bonnefoy (1923 - ?) |
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