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Charles Baudelaire



RepÈres biographiques de Charles Baudelaire


Poésie / Poémes d'Charles Baudelaire





1821. 9 avril : naissance de Charles-Pierre Baudelaire, rue Haute-feuille à Paris. Son père, Joseph-François, est artiste peintre. Sa mère, Caroline Dufays, a été épousée en secondes noces.

1827. 10 février : François Baudelaire décède. Charles gardera un pieux souvenir de celui qui, outre son affection paternelle, l'avait, le premier, éveillé aux choses de l'art.

1828. 8 novembre : sa mère, Caroline, se remarie après un très court veuvage avec un militaire, le chef de bataillon Aupick. Début d'une longue haine de Charles pour son beau-père et d'un mépris jaloux pour sa mère.

1828-35. Muté à Lyon, Jacques Aupick y emmène sa famille. Charles est inscrit au collège royal. Années sombres ; l'enfant note dans son journal : « Collège de Lyon, coups, batailles avec les professeurs et les camarades, lourdes mélancolies. > Mais déjà le mysticisme et les émotions plastiques pointent dans les rêves d'adolescent que racontera Mon Cour mis à nu : > être tantôt pape, mais pape militaire, tantôt comédien.

1836-39. Aupick rejoint l'Etat-Major de la place de Paris en 1836. Charles est inscrit au lycée Louis-le-Grand. Il y débute assez brillamment et décroche en 1837 un second prix de vers latins. Sa passion pour la poésie grandit malgré le peu d'encouragements de ses professeurs et camarades : Un excentrique, dira-t-on de lui, transporté d'enthousiasme pour la poésie, récitant des vers de Hugo, Gautier, etc. à tout propos. > Ses premières ouvres sont probablement des pastiches de poèmes de Sainte-Beuve dont il raffole alors et qu'il aimera toute sa vie.

1839. Malgré son expulsion du lycée Louis-le-Grand, pour une obscure histoire de billet, Charles est reçu en août au baccalauréat.

1840-42. Crise ouverte avec sa famille. De plus eu plus épris de poésie, dédaigneux de toute carrière, au grand dam de ses parents. Charles se met à fréquenter les cercles et revues littéraires. Il participe à l'équipe rédactionnelle du premier Corsaire, une gazette polémique, et rencontre, entre autres, Balzac et Pétrus Borel. Affichant un > dandysme . vestimentaire qui fait l'adinira-lion de ses compagnons, il alterne oisiveté, flânerie et débauche. Sa liaison avec une petite prostituée juive du Quartier Latin, Sarah dite la Louchette. lui inspire quelques-unes des futures pièces « osées » des Fleurs du mai
En juin 1841, vigoureusement poussé par sa mère qui voit là un « divertissement » possible a la dépravation de son fils, Baudelaire embarque à Bordeaux, sans aucun enthousiasme, sur le « Paquebot des Mers du Sud . à destination de Calcutta. En réalité il n'ira pas au terme du voyage. Après deux brefs séjours à l'automne sur l'île Maurice et l'île Bourbon (l'actuelle Réunion), il est rapatrié en France, toujours aussi taciturne mais la mémoire et l'imagination désormais imprégnées de visions exotiques enivrantes.
« A Une dame créole », sonnet adressé depuis les îles à l'un de ses correspondants français, est la première trace poétique de cette imprégnation exotique où la femme et le paysage se confondent dans une même sensualité...

1842-44. Trois années d'aisance el de bonheur. Deux mois après son retour en France, Baudelaire, majeur, peut entrer en possession de sa part d'héritage paternel. Il s'installe quai de Béthune, rue Vaneau et finalement à l'Hôtel Piraodan. 17. quai d'Anjou. Vivant à l'aise, au milieu d'un étrange mobilier, d'un bric à brac de bibelots, d'estampes japonaises et de reliures rares, il cultive et affine son personnage de dandy insouciant : « Baudelaire, dira un de ses amis, s'était composé une tenue à la fois anglaise et romantique. Byron habillé par Brummel. > Entre les dîners a La Tour d'Argent et les séances au Club des Haschischins où il côtoie Gautier, Balzac et probablement déjà Apollonie Sabatier. il écrit nombre de poèmes (« Don Juan aux enfers >, < La Géante ., . Une Charogne >. les poèmes du « Vin », etc.) qu'il se refuse pourtant à publier.
Sa mère, effrayée par son train de vie et les dettes nombreuses qu'il contracte, engage une procédure en vue de la dation d'un conseil judiciaire. En septembre 1844. maître Narcisse Ancelle, un notaire cultivé de Neuilly, est nommé à cette fonction. Malgré les malédictions de Baudelaire, profondément blessé par une mesure qui le prive désonnais de toute aisance financière, celui-ci fera preuve jusqu'au bout d'une sympathie certaine pour son pupille.

1845. La fin de l'âge d'or. En juin Baudelaire menace maître Ancelle de se suicider en léguant ses biens à sa maîtresse Jeanne Duval. Il a rencontré cette jeune mulâtresse en 1842, au lendemain de son voyage aux îles. Figurante du petit théâtre de la Porte-Saint-Antoine, elle semble n'avoir guère eu de talent ni même de beauté. Baudelaire aima surtout en elle le souvenir de la « Vénus noire » des îles et ce « quelque chose de divin et de bestial > dont parlera Banville. Passionnée de liqueurs fortes, elle verra sa santé s'altérer jusqu'à lu paralysie. Dévoué, le poète paiera ses soins et ses frais d'hospitalisation avant de la prendre à demeure chez lui jusqu'à sou départ pour la Belgique. Malgré des frasques nombreuses de part et d'autre, la fidélité sera la caractéristique de cette liaison brûlante qui inspira les plus beaux et les plus passionnés poèmes des Fleurs du mal.
Encouragé par ses amis, Gautier et Asselineau notamment, Hugo aussi auquel il se fait présenter, Baudelaire choisit la voie de la critique pour assurer son existence. En avril 1845 il publie son Salon de 1845, remarquable étude de > têtes » qui révèle son génie dans l'appréciation des peintres et sculpteurs (Delacroix. Daumier, Pradier) qu'il fréquentait depuis plusieurs années déjà.

1846. Une année féconde. Après avoir fait publier sous sa signature la traduction d'une nouvelle anglaise. Le. Jeune Enchanteur, et donné, dans l'Esprit public, ses Conseils aux jeunes littérateurs, Baudelaire reprend son activité critique avec le Salon de 1846 (Delacroix. Vemet. Ingres). Deux des poèmes des futures Fleurs du mal sont enfin publiés : « Don Juan aux enfers » et « A Une malabaraise ».

1847-51. La parenthèse politique. La publication en janvier 1847 d'une nouvelle. La Fanfarlo, dans le Bulletin de la Société des Cens de Lettres, marque la fin d'une période d'intense activité littéraire. Brutalement Baudelaire, qui s'éprend la même année au mois d'août de Marie Daubrun. une comédienne du théâtre de la Portc-Saint-Martin. se lance dans la politique. L'ambiguïté de sa pensée en la matière est totale : lié un moment avec Proudhon, n'a-t-il pas brocardé la république dans telle page du Salon de 1846? Sa rêverie sur la révolution n'est pas moins faite de duplicité : « Non seulement, dira-t-il. je serais heureux d'être victime, mais je ne haïrais pas d'être bourreau - pour sentir la Révolution des deux manières... Toujours est-il qu'il fonde avec Champfleury, en février 1848, une feuille éphémère. Le Salut public, et qu'il prend part aux journées insurrectionnelles de juin.
Révolte individuelle ou adhésion véritable à l'idéologie révolutionnaire de 1848 ? Un fragment de Mon Cour mis à nu invite là encore à apprécier avec prudence l'attitude du jeune écrivain : « Mon ivresse de 1848. De quelle nature était cette ivresse ? Goût de la vengeance ; plaisir naturel de la démolition. Ivresse littéraire ; souvenir des lectures. » On devine combien la haine du beau-père et la « mimésis » romanesque eurent leur part dans cette fièvre d'un été.
La rupture avec la politique sera d'ailleurs aussi brutale que l'engagement. Elle date du lendemain du coup d'état de décembre 1851. Désabusé, le poète n'a plus, pour les « folies . du monde et de l'histoire, qu'un regard de mépris effaré : « Horreurs de Juin. Folie du peuple et folie de la bourgeoisie... Quelle honte ! et cependant tout s'est pacifié (...) Je suis décidé à rester désormais étranger à toute polémique humaine. > Edgar Poe, dont il a déjà traduit et publié en 1848 La Révélation magnétique, lui offre la matière d'une laborieuse < retraite > littéraire.

1852. Sa longue et belle étude sur Edgar Atlan Poe, sa fie et ses Ouvrages paraît dans la Revue de Paris ; elle 9ervira de préface à l'édition des Histoires extraordinaires. Dix-sept ans durant Baudelaire côtoiera l'oeuvre du conteur américain dont il traduira l'essentiel avec une patience et une pertinence remarquables.

1853-56. Nouvelle période d'intense activité littéraire. Aux traductions d'Edgar Poe (Le Corbeau, les Contes extraordinaires) répondent de nouveaux essais critiques avec principalement L'Exposition universelle qui lui permet, en 1855, de développer ses conceptions esthétiques (Hogarth, Goya, Brueghel, et toujours Daumier et Delacroix). Surtout, en juin de la même année, la Revue des Deux Mondes publie pour la première fois, sous le titre Les Fleurs du mal dix-huit poèmes. L'année suivante le poète trouve un éditeur pour l'intégralité du recueil : Auguste Poulet-Malassis, un alançonnais qui a déjà publié les Odes funambulesques de Banville et qui comptera désormais, avec Sainte-Beuve et Asseli-neau. au nombre des amis les plus fidèles du poète.

1857. L'année des Fleurs du mal. Le 4 février Baudelaire remet son manuscrit au correspondant parisien de Poulet-Malassis. Après cinq mois de « querelles » d'impression le livret est mis en vente le 25 juin. Mais un article malveillant du Figaro du 5 juillet, peut-être inspiré par le ministère de l'Intérieur, dénonce 1' « immoralité . de certaines pièces du recueil. Assigné en correctionnelle, Baudelaire est condamné, sur réquisitoire du procureur Pinard (celui-là même qui avait requis la même année contre Madame Bovary) à des amendes et à la suppression de six poèmes qui seront réimprimés en 1866 sous le titre Les Epaves. Indigné, Hugo écrit à l'auteur : « Une des rares distictions que le régime actuel peut accorder, vous venez de la recevoir. Ce qu'il appelle sa justice vous a condamné au nom de ce qu'il appelle sa morale : c'est là une couronne de plus. Je vous serre la main, poète. » Le procès vaudra en réalité à Baudelaire un regain de curiosité et d'intérêt de la part du public'.
Une autre déception l'attendait cette même année. Depuis 1852 il adressait d'amoureux mais platoniques billets à Apollonie Sabatier, la * Présidente », belle femme cultivée qui aimait s'entourer d'artistes à sa table le dimanche (Dumas. Bouilhet, Flaubert, M. du Camp, etc.). La toute fraîche célébrité de Baudelaire lui vaut d'être enfin reçu auprès de 1' « Idéale ». Hélas l'épreuve de la chair et ce qu'il appelle « la réalité d'un jour » font s'évanouir toute l'aura de l'amour anonyme : Il y a quelques jours, lui écrit-il le 31 août au lendemain de leur entrevue intime, tu étais une divinité, ce qui est si commode, ce qui est si beau, ce qui est si inviolable. Te voilà femme maintenant. » Apollonie continuera toutefois à recevoir le poète cordialement, mais de plus en plus rarement, jusqu'à son départ pour la Belgique.

Fin 1857 Baudelaire donne en publication ses premiers poèmes en prose.

1858-60. Dernière période d'activité littéraire intense. Passant, à Paris, de domicile en domicile, séjournant à plusieurs reprises à Honfleur dans la maison de sa mère avec laquelle il s'est réconcilié depuis la mort d'Aupick en avril 1857. Baudelaire multiplie les travaux et publications : Le Haschisch, première partie des Paradis artificiels en septembre 1858, une grande étude sur Théophile Gautier en mars 1859 et le Salon de 1859 qui affine sa conception de la modernité » (Millet. Corot, etc.)

En 1860 il signe un nouveau contrat avec son éditeur en vue de la seconde édition des Fleurs du mal enrichie de trente-cinq poèmes nouveaux et de celle des Paradis artificiels dont il achève Un Mangeur d'opium. Le poète est alors au faîte de sa notoriété. Pourtant les nuages s'accumulent : dettes, maladie, angoisses. Fin 1860 il songe de nouveau au suicide : « Je me suis senti attaqué d'une espèce de maladie a la Gérard, écrit-il à Asselineau, à savoir la peur de ne plus pouvoir penser, ni écrire une ligne. »

1861-63. Le début de la fin. Malgré la réédition des Fleurs du mal et la publication de son élude sur Richard Wagner et Tannhàuser à Paris, l'année 1861 apporte à Baudelaire deux grosses déceptions. Poulet-Malassis. envers qui le poète a de lourdes dettes qu'il ne peut honorer, est acculé à la faillite. Surtout, à la fin de l'année, l'écrivain subit une humiliation publique lors de sa candidature à l'Académie. D'abord candidat au fauteuil de Scribe, il déride brusquement, malgré l'avis de Sainte-Beuve, de se présenter à la succession de Lacordaire... Lui, I' « immoral » auteur des Fleurs du mal! Tollé, protestations, railleries. Quelques amis, dont Vigny, le poussent au désistement. Ce qu'il fait en février 1862. Mais le coup a porté. Sa santé décline et son dégoût de Paris et de la société où il est contraint de vivre « médiocrement > se fait chaque mois plus vif. A l'exception de quelques poèmes en prose donnés a des revues et de son essai sur le dessinateur Constantin Guys, Le Peintre de la vie moderne, paru dans le Figaro fin 1863, il ne publie plus rien et se contente de promener son < spleen » dans les rues de la capitale. A Charles Monselet qui le rencontre une nuit au bal de la rue Cadet et qui s'enquiert de son état, il répond : Mon cher, je regarde passer les tètes de mort. L'idée d'un exil financièrement et moralement salutaire a déjà germé dans son esprit.
1864-66. Pauvre Belgique. Le 24 avril 1864 Baudelaire quitte Paris pour Bruxelles. Trois raisons le poussent à ce voyage : l'incompréhension de ses compatriotes, l'espoir de trouver un éditeur pour ses Ouvres Complètes et celui de faire un peu d'argent en donnant des conférences. En mai, un premier cycle d'exposés prononcés au Cercle littéraire et artistique se révèle décevant. Incompris, Baudelaire reporte sur ses hôtes son mépris du « vul-gum pecus » : « Quel peuple inepte et lourd ! » 11 commence même à accumuler des notes en vue d'un recueil satirique qu'il intitulera Pauvre Belgique.

Début 1865 son état de santé s'aggrave nettement. Il continue de travailler toutefois à Mon Cour mis à nu et fait la connaissance du peintre et graveur belge Félicien Rops. . le seul véritable artiste que j'aie trouvé en Belgique. A Paris ses amis, inquiets pour sa santé, le réclament. Il ne fera qu'une brève apparition à Honfleur. en juillet, avant de retourner ruminer rancours et amertumes à Bruxelles. De plus en plus souffrant, il est contraint d'abuser des drogues médicinales : digitale, opium, belladone.

1866-67. Le dernier voyage. A la mi-mars 1866, alors que Baudelaire visite l'église Saint-Loup de Namur en compagnie de Félicien Rops et de Poulet-Malassis. il subit une grave défaillance.

Hospitalisé à Bruxelles, il offre tous les symptômes de l'aphasie et de l'hémiplégie, consécutives probablement à l'abus des drogues et de l'alcool. Début juillet il est transféré à Paris dans la maison de santé du docteur Duval. rue du Dôme. Ses amis, Sainte-Beuve, Banville, Leconte de Lisle, Nadar et bien d'autres, se pressent à son chevet. Lucide mais terrassé par son mal, il se contente de répéter inlassablement quatre mots : « Non, cré nom, nom... »

Sa maladie s'accélère dans le courant de l'été 1867. Il meurt dans la nuit du 31 août après une terrible agonie, veillé par Asselineau, Poulet-Malassis et sa mère. Ce même jour la Revue nationale public les derniers inédits de ses Petits poèmes en prose rédigés en Belgique pour faire pendant aux Fleurs du mal. Il est enterré le 2 septembre, après un service religieux à Neuilly, au cimetière du Montparnasse dans le même caveau que le général Aupick, en présence d'une assistance peu nombreuse. Banville prononce un éloge funèbre d'une remarquable pertinence :
. Il a accepté tout l'homme moderne, avec ses défaillances, avec sa grâce maladive, avec ses aspirations impuissantes.

1868. Théophile Gautier préface superbement, en dérenuire, la troisième édition des Fleurs du mal qui parait chez Michel Lévy.

1871. 16 août : Madame Baudelaire s'éteint à Honfleur. Elle est inhumée auprès de son fils et de son second mari à Montparnasse. Jeanne Duval disparaît probablement à Paris la même année.

1890. 3 janvier : Mon d'Apollonie Sabatier à Neuilly.

1901. 9 février : Mort de Marie Daubrun à Paris.



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Charles Baudelaire
(1821 - 1867)
 
  Charles Baudelaire - Portrait  
 
Portrait de Charles Baudelaire

Biographie

Charles Baudelaire, né à Paris en 1821, a six ans lorsqu'il perd son père, un peintre fantasque et cultivé, ancien prêtre assermenté. Sa mère se remarie avec le futur général Aupick, union que l'enfant qui rêve, de Lyon à Paris, au gré des garnisons, en de tristes internats, d'être « tantôt pape, tantôt comédien », accepte mal. Reçu au baccalauréat, tandis que son beau-père est nommé général de br

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