Clément Marot |
Naissance: hiver 1496-1497 Cahors Décès: 1544 Turin Clément Marot, né à Cahors pendant l'hiver 1496-1497 et mort en 1544 à Turin est un poète français. Fils d'un poète qui fait les guerres d'Italie avec Louis XII, Clément Marot, né en 1496, commence à versifier en traduisant Virgile. Attaché à Marguerite d'Angoulême, sour du roi François Ier, il vit à la Cour. L'une de ses maîtresses, par jalousie, l'accuse d'avoir mangé du lard en carême. Marot est aussitôt emprisonné, et, de son expérience carcérale, fait des poèmes vengeurs que les juges, rancuniers, n'oublieront pas. François Ierr, qui l'apprécie, l'attache à sa maison. Marot, devenu poète officiel, entreprend la traduction des Métamorphoses d'Ovide, chante les grands événements de la Couronne, et traduit en vers ses misères financières. Ses sentiments parpaillots - il fréquente toujours l'entourage de Marguerite d'Angoulême, devenue reine de Navarre et protectrice des premiers réformés - lui valent un premier exil en Italie. Il se justifie en vers, fait appel à la clémence royale. François Ier et sa soeur cèdent. Leur poète prodigue est de retour. Bien qu'ayant abjuré le protestantisme, il est de nouveau dénoncé comme hérétique par un rimailleur jaloux. Il doit de nouveau s'enfuir, en Suisse cette fois. À Genève, où règne Calvin, qui ne peut que s'offusquer de la conduite scandaleuse de cet incorrigible Gaulois. Clément Marot doit reprendre la route de l'exil italien. À Turin, il attend, en vain, le pardon de François 1er, et en meurt, en 1544. La postérité a redécouvert ce bon vivant sensible et plein de verve, aussi naïf qu'ingénieux, qui a sorti la poésie du médiéval, et dont Ronsard s'est inspiré, après l'avoir méprisé. Bien que marqué encore par l'héritage médiéval, Marot a été un des premiers grands poètes modernes français. Protégé de Marguerite de Navarre, sour du roi de France François Ier, ses sympathies marquées pour la Réforme et pour Luther lui ont valu cependant la prison puis l'exil en Suisse et en Italie. Poète français protégé de François Ier et de sa soeur, il représente le premier humanisme français. Il publia en 1543 des Psaumes traduits en français, ce qui au regard de la religion catholique médiévale constituait une hérésie. Clément Marot (1496-1544). N'est-il pas le poète de l'imprudence même ? De cour aimant, mais d'humeur railleuse, son indépendance de pensée, voire son ingénuité, lui valent disgrâces ou exils en dépit de ses hautes protections. Clément Marot, l'élégiaque, le vif poète des Epîtres, qui aime tant Villon, et rêver, comme Guillaume de Lorris, au Merveilleux Jardin où cueillir la Rose pour la Parfaite Dame, écrit une poésie si « duysante », si libre, si piquante sous la plainte, qu'il passe les siècles et leurs désaffections. Orfèvre en épi grammes, il justifie sa devise - celle aussi de son ouvre : « Mort n'y mord ». Choix et présentation par Roger Parisot. Certains critiques subtils (Luc van Brabant, Karine Berriot) ont vu dans les poèmes de Marot les traces d'un amour de celui-ci pour Louise. Il nomme dans plusieurs poèmes une « Bella Rubella », alors que Baïf avait surnommé Louise « La Belle Rebelle ». De plus divers jeux anagrammatiques en divers endroits de l'oeuvre de Marot (qui n'en était pas avare) semblent désigner Louise. Les mêmes voient dans un poème biographique des Ezcriz de divers poètes, sans doute écrit par Guillaume Aubert, des allusions à ce sentiment : le « vieil [Poëte] Rommain » serait Marot (dont le nom rappelle par métathèse celui de Roma et, par homonymie, celui de Virgile, Publius Vergilius Maro, ce jeu de mots était courant à l'époque) ; le lieu de la mort, les « Iberiens champs » aurait une simple valeur symbolique. Le poète poursuit la grande oeuvre entreprise à Ferrare, la traduction des Psaumes, publiés en 1541. Mais la traduction du Psaume VI de David accentue à son égard les soupçons d'une Église qui entend garder toute autorité sur les textes sacrés et soulève contre lui une nouvelle tempête religieuse. Cette tentative audacieuse, accentuée par la publication, par Étienne Dolet, de L'Enfer provoque la colère des autorités religieuses et judiciaires de la Sorbonne qui le condamne. C'est, de nouveau, l'exil. Il gagne alors Genève (1542), d'abord, chez Calvin. Mais, là encore, il manifeste tant de liberté que cela le rend bientôt suspect aux protestants rigoristes : il doit s'enfuir derechef et passe en Savoie, à Chambéry, puis à Turin. Malgré ses protestations de fidélité au roi et son abjuration du protestantisme, Clément Marot meurt en exil, malade, dans la pauvreté le 10 septembre 1544, à Turin. 1496 - Naissance à Cahors de Clément Marot, fils de Jean Marot, poète rhétoriqueur. 1506 - Clément et son père sont accueillis à la cour d'Anne de Bretagne, femme de Louis XII. 1512-1518 - Années d'études. Clément devient page du seigneur de Villcroy, puis clerc de la basoche. Il traduit la première Eglogue de Virgile. 1515 - Clément écrit son Temple de Cupidon qu'il offre à François 1er. Il adhère à la confrérie des « Enfàns Sans Soucy ». 1518 - Clément devient valet de chambre de Marguerite d'Alcnçon, soeur de François, future reine de Navarre. 1520 - Clément accompagne sa maîtresse au Camp du drap d'or. 1525 - Bataille de Pavic. Sa Première Elégie fera longtemps croire qu'il y assista et y fut blessé, 1526 - « Affaire du Lard ». Clément est emprisonné au Châtelet puis à Chartres. Libéré le 1er mai, il écrit L'Enfer et son Epitre à Lionjamet. C'est aussi l'année de la mort de son père et de son idylle avec Anne d'Alençon. 1527 - . Affaire de la rescousse » Clément est interné à la Conciergerie ; il écrit son Epitre au Roi pour le délivrer de prison. 1529 - Clément suit les déplacements de la Cour. On sait qu'il s'est marié et qu'un fils lui est né, Michel Marot, qui écrira quelques (médiocres) poèmes. 1531 - Grave maladie de Clément, volé en plus par son valet. Il écrit son Epitre au roi pour avoir été dérobé. 1532 - Rossct à Paris public le premier recueil des poèmes de Marot sous le titre de L'Adolescence clémentine. 1533 - Clément suit la Cour à Lyon et en Béarn. Il édite François Villon. 1534 - Affaire des placards .. Clément se réfugie auprès de Marguerite de Navarre. 1535 - Proscrit, il s'enfuit à Ferrare, auprès de la duchesse Renée, fille de Louis XII. 1536 - Séjour à Venise. Clément abjure le protestantisme et rentre en France. 1537-« Affaire Sagon». . 1539 - Traduction de trente Psaumes de David, que Clément ottre au Koi. 1542 - La faculté condamne les Psaumes et Clément s'enfuit à Genève. 1543 -A Genève mésentente entre lui et Calvin. Clément traduit vingt nouveaux Psaumes. 1544 - E. Dolet publie à Lyon les Oeuvres de C. Marot de Cahors, valet de chambre du Roi. Clément Marot meurt à Turin, on ne sait à quelle date. |
Clément Marot (1496 - 1544) |
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Portrait de Clément Marot | |||||||||
BiographieClément Marot naquit à Cahors en 1496. Son père, grand poète rhétoriqueur, avait été le protégé d'Anne de Bretagne , femme de Louis XII. Page dès 1515, il se mêle à la joyeuse confrérie des Clercs de la Basoche, compose en 1515 le poème allégorique le Temple de Cupido et devient valet de chambre et secrétaire de Marguerite, duchesse d'Alençon, sour du roi. Il rencontre chez elle des penseurs réfo ChronologieÉvénements historiquesOrientation bibliographique |
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