Clément Marot |
Ci-gît feu Pierre de Villiers, Jadis fin entre deux milliers, Et secrétaire de renom De François premier de ce nom. Si sagement vivre soûlait Que jamais être ne voulait (Combien qu'il fût vieil charié) Prêtre, ne mort, ne marié, De peur qu'il ne chantât l'office, in De peur qu'il n'entrât en service, Et de peur d'être enseveli. Et de fait, je tiens tant de li, Ou au moins partout le bruit a, Que des trois, les deux évita : Car jamais on ne le vit être Au monde marié, ne prêtre. Mais de mort, ma foi, je crois bien Qu'il l'est, depuis ne sais combien. Les deux il sut bien échapper, Mais le tiers le sut bien happer, Mil cinq cent un et vingt et quatre : Non pas happer, mais si bien battre Qu'il dort encor ici dessous. De ses péchés soit-il absous. |
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Clément Marot (1496 - 1544) |
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Portrait de Clément Marot | |||||||||
BiographieClément Marot naquit à Cahors en 1496. Son père, grand poète rhétoriqueur, avait été le protégé d'Anne de Bretagne , femme de Louis XII. Page dès 1515, il se mêle à la joyeuse confrérie des Clercs de la Basoche, compose en 1515 le poème allégorique le Temple de Cupido et devient valet de chambre et secrétaire de Marguerite, duchesse d'Alençon, sour du roi. Il rencontre chez elle des penseurs réfo ChronologieÉvénements historiquesOrientation bibliographique |
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