wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Clément Marot



Le jugement de minos - Poéme


Poéme / Poémes d'Clément Marot





ALEXANDRE

O
Annibal, mon haut cour magnanime
Ne peut souffrir que par gloire sublime
Veuilles marcher par-devant mes charrois,
Quant à honneur et triomphants arrois.
Car seulement aucun ne doit en riens
Accomparer ses faits d'armes aux miens :
Ains (comme nuls) est décent de les taire,
Entre les
Preux.



ANNIBAL

Je soutiens le contraire,
Et m'en rapporte à
Minos l'un des
Dieux,
Juge infernal commis en ces bas lieux
A soutenir le glaive de
Justice :
Dont faut que droit avec raison juste isse
Pour un chacun.



MINOS

Or me dites,
Seigneurs :
Qui êtes-vous, qui touchant hauts honneurs
Quérez avoir l'un sur l'autre avantage ?



ALEXANDRE

Ci est le duc
Annibal de
Carthage,
Et je le grand empereur
Alexandre,
Qui fis mon nom par tous climats épandre
En subjuguant chacune nation.



MINOS


Certes vos noms sont en perfection
Dignes des los et des gloires suprêmes :
Dont décorés sont vos clairs diadèmes.
Si m'ébahis, qui vous a mus ensemble
Avoir débat.



ALEXANDRE

Minos (comme il me semble)
Tu dois savoir, et n'es pas ignorant,

Qu'onc ne souffris homme de moi plus grand,

Ne qui à moi fût pareil, ou égal.

Mais tout ainsi comme l'aigle royal

Etend son vol plus près des airs célestes
Que nul oiseau, par belliqueuses gestes

J'ai surmonté tous humains aux harnois ;

Parquoi ne veux que ce
Carthaginois

Ait bruit sur moi, ne côtoie ma chaise.



MINOS

Or convient donc que l'un de vous se taise, «
Afin que l'autre ait loisir et saison
Pour raconter devant moi sa raison.



ANNIBAL

Certes
Minos, ceux je répute dignes
D'être élevés jusques aux cours divines

Par bon renom, qui de basse puissance


Sont parvenus à hautaine accroissance
D'honneur et biens, et qui nom glorieux
Ont conquête par faits laborieux :
Ainsi que moi, qui à peu de cohorte
Me départis de
Carthage la forte,


Et en
Sicile, où marcher désiroie,
Pris et ravis, pour ma première proie,
Une cité,
Saragosse nommée,
Des fiers
Romains très grandement aimée,
Que maulgré eux et leur force superbe


Je pestclai aux pieds, ainsi que l'herbe,
Par mes hauts faits et furieux combats.
On sait aussi, comme je mis au bas
Et dissipai (dont gloire j'en mérite)
Des
Gallicans le puissant exercite :


Et par quel art, moyens, et façons cautes
Taillai les monts, et les
Alpes très hautes
Minai et mis les rochers en rompture,
Qui sont hauts murs maçonnés par
Nature,
Et le renfort de toutes les
Itales :

Auquel pays (quand mes armes ducales
Y flambaient) maint ruisseau tout ordis
Du sang romain que lors je y épandis ;
Ce sont témoins et certaines épreuves.
Si est le
Pô,
Tibre, et maints autres fleuves,


Desquels souvent la très pure et claire onde
J'ai fait muer en couleur rubiconde.

Pareillement les châteaux triomphants,
Par sus lesquels mes puissants éléphants
Je fis marcher jusques aux murs de
Rome :


Et n'est décent que je raconte ou nomme
Mes durs combats, rencontres martiennes ,
Et grands efforts par moi faits devant
Cannes.

Grand quantité de noblesse romaine
Ruèrent jus par puissance inhumaine


Lors mes deux bras, quand, en signe notoire

De souverain triomphe méritoire,

Trois muids d'anneaux à
Carthage transmis

De très fin or, lesquels furent démis

Des doigts des morts, sur les terres humides


Tous étendus ; car, des charognes vides
De leurs esprits gisantes à l'envers,
Par mes conflits furent les champs couverts :
De tel façon qu'on en fit en maints lieux
Ponts à passer fleuves espacieux.


Par maintes fois, et semblables conquêtes,
Plus que canons ou foudroyants tempêtes,
Fis étonner du monde la monarche :
Toujours content, quelque part où je marche,
Le titre seul de vrai honneur avoir,


Sans vaine gloire en mon cour concevoir,
Comme cestui qui, pour occasion
D'une incrédible et vaine vision
La nuit dormant apparue à sa mère,
Se disait fils de
Jupiter le père


De tous humains, aux astres honoré,
Et comme dieu voulut être adoré.

Ainçois,
Minos, toujours et ainsi comme
Petit soudard me suis réputé homme
Carthaginois, qui pour heur ou malheur

Ne fus atteint de liesse ou douleur.

Puis on connaît comme au pays d'Afrique
Durant mes jours à la chose publique
Me suis voulu vrai obéissant joindre :
Et que ainsi soit, ainsi comme le moindre


De tout mon ost, au simple mandement
De mes consorts, conclus soudainement
De m'en partir, et adressai ma voie
Vers
Italie, où grand désir avoie.

Que dirai plus ?
Par ma grande prouesse


Et par vertu de sens et hardiesse,
J'ai achevé maints autres durs efforts,
Contre et envers les plus puissants et forts.

Mes étendards et guidons martiens
One ne dressai vers les
Arméniens

Ou les
Médois, qui se rendent vaincus
Ains qu'employer leurs lances et écus :
Mais fis trembler de main victorieuse
Les plus hautains, c'est
Rome l'orgueilleuse
Et ses soudards que lors je combattis


Par maintes fois, et non point des craintifs,
Mais des plus fiers fis un mortel déluge.

Et d'autre part,
Minos (comme bon juge),
Tu dois prévoir les aises d'Alexandre.
Car dès que mort son père voulut prendre,


A lui par droit le royaume survint,
Et fut reçu, dès que sur terre vint,
Entre les mains d'amiable
Fortune,
Qui ne fut onc en ses faits importune.
Et s'il veut dire avoir vaincu les rois

Dare et
Pyrrhus par militants arrois,
Aussi fut-il vaincu en ces délices
De immodérés et désordonnés vices ;
Car si son père aima bien en son cour
Du dieu
Bacchus la vineuse liqueur,


Aussi fit-il : et si bien s'en troublait,

Que non pas homme, ains bête ressemblait.

N'occit-il pas (étant ivre à sa table)
Callisthénès , philosophe notable,
Qui reprenait par discrètes paroles


Les siennes mours vicieuses et folles ?
Certainement vice si détestable
En moi (peut-être) eût été excusable,
Ou quelqu'un autre, en mours et disciplines
Peu introduit : mais les saintes doctrines


Lues avait d'Aristotc son maître,

Qui pour l'instruire, et en vertus accroître,
Par grand désir nuit et jour travaillait,
Et après lui trop plus qu'autre veillait.
Et si plus haut élève sa personne


Dont en son chef il a porté couronne,
Pourtant ne doit homme duc dépriser,
Qui a voulu entre vivants user
De sens exquis et prouesse louable,
Plus que du bien de
Fortune amiable.



MINOS


Certes, tes faits de très claire vertu
Sont décorés.
En après, que dis-tu,
Roi
Alexandre?



ALEXANDRE

A homme plein d'outrage
N'est de besoin tenir aucun langage :
Et memement la riche renommée
De mes hauts faits aux astres sublimée
Assez et trop te peuvent informer
Que par sus moi ne se doit renommer.
Aussi tous ceux de la vie mortelle
Sont connaissant la raison être telle.
Mais néanmoins, pourec qu'à maintenir
Los et honneur je veux la main tenir,
Sache,
Minos, juge plein de prudence,
Qu'en la verdeur de mon adolescence,
Portant en chef ma couronne invincible,
Au glaive aigu pris vengeance terrible

(Comme vrai fils) de ceux qui la main mirent
Dessus mon père, et à mort le soumirent.
Et non content du royaume qu'avoie,
Cherchant honneur, mis et jetai en voie
Mes étendards, et à flotte petite

De combattants, par moi fut déconfite
Et mise au bas en mes premiers assauts
Thèbes, cité antique, et ses vassaux ;
Puis subjuguai par puissance royale
Toutes cités d'Achaïe et
Thcssalc ",

Et découpai à foison par les champs
Illyriens de mes glaives tranchants,
Dont je rendis toute
Grèce ébahie.
Par mon pouvoir fut
Asie envahie :

Libye pris, le
Phase l surmontai.
Bref, tous les lieux où passai et plantai
Mes étendards (redoutant ma puissance)
Furent soumis à mon obéissance.

Le puissant roi
Dare connut à
Tharse,


Par quel vigueur fut ma puissance éparse
Encontre lui, quand sous lui chevauchèrent
Cent mil
Persois, et fièrement marchèrent
Vers moi de front dessous ses étendards
Bien trois cent mille piétons hardis soudards.


Que dirai plus ?
Quand vint à l'échauffer,
Le vieil
Charon, grand nautonier d'Enfer,
Bien eut à faire à gouverner sa peautre
Pour celui jour passer de rive en autre
Tous les esprits qu'à bas je lui transmis


Des corps humains qu'à l'épée je mis.
A celui jour en la mortelle estorce
Pas n'épargnai ma corporelle force,
Car aux enfers quatre-vingt mil esprits
J'envoyai lors; et si haut cour je pris


Que me lançai par les flottes mortelles :
De ce font foi mes plaies corporelles.

Et jà ne faut laisser anéantir
Mes grands combats exécutés en
Tyr;
Et ne convient que le los on me rase


D'avoir passé le haut mont de
Caucase.
Un chacun sait que y fus tant employé,
Que tout sous moi fut rasé et ployé.
En
Inde fis aborder mon charroi
Triomphamment, où
Pyrrhus l le fier roi

(A son méchef) de mes bras éprouva
La pesanteur, quand de moi se trouva
Pris et vaincu.
Qui plus est, je marchai

En tant de lieux, qu'à la fin détranchai

Le dur rocher où
Hercule le fort
Pour le passer en vain mit son effort '.

Bref, tout battis, et vainquis sans repos,

Jusques à tant que la fière
Atropos ,

Seule cruelle ennemie aux humains,

Mon pouvoir large ôta hors de mes mains.
Et se ainsi est que jadis en maint lieu

Fusse tenu des mondains pour un
Dieu,

Et du parti des
Dieux immortels né,

De tel erreur pardon leur soit donné :

Car la hauteur de mes faits, et la gloire
Qu'eus en mon temps, les mouvait à ce croire.
Encore plus : tant fus fier belliqueur

Que j'entrepris, et eus vouloir en cour,

De tout le monde embrasser et saisir,

Si fière mort m'eût prêté le-loisir.
Or çà,
Minos : je te supplie, demande

A
Annibal (puisqu'il me vilipende

De doux plaisirs) si plus il est records

De ses délicts de
Capue ', où son corps

Plus débrisa aux amoureux alarmes
Qu'à soutenir gros bois, haches et armes.

Ne fut sa mort méchante et furibonde,

Quand par dépit de vivre au mortel monde

Fut homicide et bourreau de soi-mêmes,

En avalant les ords venins extrêmes ?
Et pour montrer sa méchance infinie,

Soit demandé au roi de
Bithynie

(Dit
Prusias) vers lequel s'enfuit,

S'il fut jamais digne de los et bruit.

Un chacun sait qu'il fut le plus poilu
De tous plaisirs, et le plus dissolu :

Et que par fraude et ses trahisons feintes

Il est venu de son nom aux atteintes.

Plusieurs grands faits il fit en maintes terres :

Mais qu'est-ce au prix de mes bruits et tonnerres ?

À tous mortels le cas est évident
Que si jugé n'eusse tout
Occident
Etre petit ainsi que ïhessalie,
J'eusse pour vrai (en vainquant l'Italie)
Tout conquête sans occision nulle


Jusques au lieu des
Colonnes d'Hercule l.
Mais (pour certain) je n'y daignai descendre :
Car seulement ce haut nom
Alexandre
Les fit mes serfs redoutant mes merveilles.
Parquoi,
Minos, garde que tu ne vucilles


Devant le mien son honneur préférer.



SCIPION

Entends ainçois ce que veux proférer,
Juge
Minos.



MINOS
Comment es-tu nommé ?



SCIPION

Scipion suis l'Africain surnommé ,
Homme romain, de noble expérience.



MINOS


Or parle donc : je te donne audience.



SCIPION

Certes mon cour ne veut dire ou penser
Chose pourquoi je désire exaucer
La grand hauteur de mes faits singuliers
Par sus ces deux belliqueux chevaliers :
Car je n'eus onc de vainc gloire envie.



Mais s'il te plaît,
Minos, entends ma vie.

Tu sais assez que de mes jeunes ans
Faits vicieux me furent déplaisants,
Et que
Vertu je voulus tant chérir


Que tout mon cour se mit à l'acquérir,
Jugeant en moi science peu valoir,
Si d'un haut vueil, et par ardent vouloir
D'acquérir bruit et renom vertueux,
N'est employée en ouvres fructueux.


Bref, tant aimai
Vertu que des enfance
Je fus nommé des
Romains l'espérance.
Car quand plusieurs du
Sénat, ébahis
De crainte et peur, à rendre le pays
Par maintes fois furent condescendants,


Je de haut cour, et assez jeune d'ans,
Saillis en place, ayant le glaive au poing,
Leur remontrant que pas n'était besoin
Que le clair nom, que par peine et vertu
Avions acquis, fut par honte abattu,


Et que celui mon ennemi serait
Qui la sentence ainsi prononcerait.

Lors estimant cela être un présage,
Et que les
Dieux pour le grand avantage
Du bien public, m'avaient donné haut cour

En âge bas, comme un fort belliqueur
Fus élu chef de l'armée romaine;
Dont sur le champ de bataille inhumaine
Je fis jeter mes bannières au vent,
Et
Annibal pressai tant et souvent


Qu'avec bon cour et bien peu de conduite
Le fis tourner en trop honteuse fuite,
Tant qu'en la main de
Rome l'excellente
Serve rendis
Cartilage l'opulente.
Et toutefois les romains consistoires,


Après mes grands et louables victoires,
Aussi humain et courtois m'ont trouvé
Qu'avant que fusse aux armes éprouvé.

Tous biens mondains prisai moins que petit,
L'amour du peuple était mon appétit,


Et d'acquérir maints vertueux offices
A jeune
Prince honnêtes et propices.
Et d'autre part, de
Carthage amenai
Maints prisonniers, lorsque j'en retournai
Victorieux ; desquels en la présence


Par moi fut pris le poète
Térence .
Dont aux
Romains mon fait tant agréa
Qu'en plein
Sénat censeur on me créa.

Ce fait,
Asie et
Libye courus ;
D'Egypte et
Grèce à force l'amour eus.


Et qu'ainsi soit, sous querelle très juste
Par plusieurs fois ma puissance robuste
Ont éprouvé.
Puis je consul voyant
Le nom romain, jadis reflamboyant,
Lors chanceler, soi ternir et abattre,


Pour l'élever fus conquérir et battre
Une cité de ibrec et biens nantie
Dite
Numance, es
Espagnes bâtie.

Trop long serait (Minos) l'entier déduire
De mes hauts faits, qu'on verra toujours luire.


Et d'autre part, simple vergogne honneste
D'en dire plus en rien ne m'admoneste.
Parquoi à toi en laisse la choison
Qui sais où sont les termes de raison.
Si t'avertis qu'onques malheur en riens


Ne me troubla ; ne pour comble de biens
Que me donnât la
Déesse fatale,
Close ne fut ma main très libérale.
Bien l'ont connu, et assez le prouvèrent
Après ma mort ceux qui rien ne trouvèrent


En mes trésors des biens mondains délivres,
Fors seulement d'argent quatre-vingts livres.

Des
Dieux aussi la bonté immortelle
M'a bien voulu douer de grâce telle
Que cruauté et injustice au bas


Je déjetai, et ne mis mes ébats

Aux vanités, et doux plaisirs menus
De
Cupido le mol fils de
Vénus,
Dont les déduits et mondaines enquêtes
Nuisantes sont à louables conquêtes.

S
Tous lesquels mots je ne dis pour tâcher
A leur honneur confondre, ou submarcher,
Ainçois le dis, pour toujours en prouesse
Du nom romain soutenir la hautesse ;
Dont tu en as plus ouï référer


Que n'en pourrait ma langue proférer.



LA
SENTENCE
DE
MINOS

Certainement vos martiaux ouvrages
Sont achevés de très ardents courages.
Mais si ainsi est que par vertu doive être
Honneur acquis, raison donne à connaître


Que
Scipion jadis fuyant délices,

Et non saillant de
Vertu hors des lices,
D'honneur dessert le titre précieux
Devant vous deux, qui fûtes vicieux.
Parquoi jugeons
Scipion précéder,


Et
Alexandre
Annibal excéder.

Et si de nous la sentence importune
Est à vous deux, demandez à
Fortune
S'clle n'a pas toujours favorisé
A votre part.
Après soit avisé


Au trop ardent et outrageux désir
Qu'eûtes jadis de prendre tout plaisir
A (sans cesser) épandre sang humain
Et ruiner de foudroyante main,
Sans nul propos, la fabrique du monde.



Raison faut,
Vertu plus n'y abonde.

Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Clément Marot
(1496 - 1544)
 
  Clément Marot - Portrait  
 
Portrait de Clément Marot

Biographie

Clément Marot naquit à Cahors en 1496. Son père, grand poète rhétoriqueur, avait été le protégé d'Anne de Bretagne , femme de Louis XII. Page dès 1515, il se mêle à la joyeuse confrérie des Clercs de la Basoche, compose en 1515 le poème allégorique le Temple de Cupido et devient valet de chambre et secrétaire de Marguerite, duchesse d'Alençon, sour du roi. Il rencontre chez elle des penseurs réfo

Chronologie


Événements historiques


Orientation bibliographique


mobile-img