Clément Marot |
Si j'ai empris en ma simple jeunesse De vous écrire, ô très haute Princesse, Je vous supplie, que par douceur humaine Me pardonnez : car Bon Vouloir, qui mène Le mien désir, me donna espérance Que votre noble et digne préférence Regarderait par un sens très illustre Que petit feu ne peut jeter grand lustre. Autre raison qui me induit et inspire De plus en plus le mien cas vous écrire, C'est qu'une nuit ténébreuse et obscure, Me fut avis que le grand dieu Mercure, Chef d'éloquence, en partant des hauts deux, S'en vint en terre apparaître à mes yeux, Tenant en main sa verge et caducée De deux serpents par ordre entrelacée ; Et quand il eut sa face célestinc, Qui des humains la mémoire illumine, Tournée à moi, contenance ne geste |
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Clément Marot (1496 - 1544) |
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Portrait de Clément Marot | |||||||||
BiographieClément Marot naquit à Cahors en 1496. Son père, grand poète rhétoriqueur, avait été le protégé d'Anne de Bretagne , femme de Louis XII. Page dès 1515, il se mêle à la joyeuse confrérie des Clercs de la Basoche, compose en 1515 le poème allégorique le Temple de Cupido et devient valet de chambre et secrétaire de Marguerite, duchesse d'Alençon, sour du roi. Il rencontre chez elle des penseurs réfo ChronologieÉvénements historiquesOrientation bibliographique |
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