Clément Marot |
Psaume sixième à un verset pour couplet à chanter Domine ne infurore tuo arguas me Argument du sixième Psaume David malade à l'extrémité a horreur de la mort, désire avant que mourir glorifier encore le nom de Dieu. Puis tout à coup se réjouit de sa convalescence et de la honte de ceux qui s'attendaient à sa mort. Psaume propre pour les malades. Je te supplie (ô Sire) Ne reprendre en ton ire Moi qui t'ai irrité, N'en ta fureur terrible Me punir de l'horrible Tourment qu'ai mérité. Ains (Seigneur) viens étendre Sur moi ta pitié tendre ; Car malade me sens. Santé doncques me donne ; Car mon grand mal étonne Tous mes os et mes sens. Ma languissante vie De si près poursuivie S'étonne fort aussi. O Seigneur plein de grâce, Jusques à quand sera-ce Que me lairras ainsi ? Hélas, Sire, retourne, D'entour de moi détourne Ce merveilleux émoi. Certes grande est ma faute; Mais par ta bonté haute, Je te prie, sauve-moi. Car en la mort cruelle Il n'est de toi nouvelle, Mémoire ne renom. Qui penses-tu qui die, Qui loue et psalmodie En la fosse ton nom ? A gémir tant travaille Que lit, châlit et paille En pleurs je fais noyer, Et en eau, goutte à goutte, S'en va ma couche toute Par si fort larmoyer. Mon oil pleurant sans cesse De dépit et détresse En pauvre état est mis ; II est envieilli d'ire De voir entour moi rire Mes plus grands ennemis. Sus, méchants, qu'on s'en aille ! Retirez-vous, canaille, De moi tous à la fois ; Car le Dieu débonnaire De ma plainte ordinaire A bien ouï la voix. Le Seigneur en arrière N'a point mis ma prière; Exaucé m'a des cieux, Reçu a ma demande, Et ce que lui demande Accordé m'a et mieux. Doncques honteux deviennent, Et pour vaincus se tiennent Mes adversaires tous, Que chacun d'eux s'éloigne Subit en grand vergogne Puisque Dieu m'est si doux. |
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Clément Marot (1496 - 1544) |
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Portrait de Clément Marot | |||||||||
BiographieClément Marot naquit à Cahors en 1496. Son père, grand poète rhétoriqueur, avait été le protégé d'Anne de Bretagne , femme de Louis XII. Page dès 1515, il se mêle à la joyeuse confrérie des Clercs de la Basoche, compose en 1515 le poème allégorique le Temple de Cupido et devient valet de chambre et secrétaire de Marguerite, duchesse d'Alençon, sour du roi. Il rencontre chez elle des penseurs réfo ChronologieÉvénements historiquesOrientation bibliographique |
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