Clément Marot |
Psaume septième à un verset pour couplet à chanter Domine deus meus in te speraui Argument du septième Psaume Il prie d'être préservé de la grande persécution de Saul, met en avant son innocence, requiert le royaume à lui promis et confusion à ses adversaires. Finablement il chante qu 'ils périront de leurs propres glaives et en loue Dieu. Psaume pour un prince qui en guerre a le droit pour soi. Mon Dieu, j'ai en toi espérance; Donne-moi donc sauve assurance De tant d'ennemis inhumains Et fais que ne tombe en leurs mains. Afin que leur chef ne me grippe, Et ne me dérompe et dissipe Ainsi qu'un lion dévorant Sans que nul me soit secourant. Mon Dieu, sur qui je me repose, Si j'ai commis ce qu'il propose, Si de lui faire ai projeté De ma main tour de lâcheté, Si j'ai mal ne faute commise Là où j'ai paix et foi promise, Si fait ne lui ai tour d'ami Quoiqu'à tort me soit ennemi, Je veux qu'il me poursuive en guerre Qu'il m'atteigne et rue par terre, Soit de ma vie ruineur, Et mette à néant mon honneur. Lève-toi donc, lève-toi (Sire) ; Sur mes ennemis en ton ire Veille pour moi, que je sois mis Au droit lequel tu m'as promis. Car de gens multitude grande T'enclôt et contre toi se bande ; Pour cette cause derechef Lève-toi contre eux et leur chef. Des peuples Dieu sera le juge O doncques, mon Dieu, mon refuge, Juge-moi en mon équité Et selon mon intégrité. La malice aux malins consomme Et soutiens le droit et juste homme. Toi, juste Dieu, qui jusque au fond Sondes les cours, mauvais et bons. C'est Dieu qui est mon assurance Et mon pavois; j'ai espérance En lui qui garde et fait vainqueur Un chacun qui est droit de cour. Dieu est le juge véritable De celui qui est équitable, Et de celui semblablement Qui l'offense journellement. Si ccstui-ci ne se désiste, Et son glaive aiguiser persiste, Si bander veut et accoutrer Toujours son arc pour m'en outrer; Si pour me faire encor alarmes, II prépare mortelles armes, S'il prête ses flèches et dards A ses persécuteurs soudards, Il n'engendre que chose vaine, Ne conçoit que travail et peine Pour enfanter (quoi qu'il en soit) Le rebours de ce qu'il pensoit. A caver une grande fosse Il met sollicitude grosse; Mais en la fosse qu'il fera Lui-même il trébuchera. Le mal qu'il me forge et apprête Retournera dessus sa tête ; Bref, je vois le mal qu'il commet Lui descendre sur le sommet. Dont louange au Seigneur je donne Pour sa justice droite et bonne, Et tant que terre hanterai Le nom du Très haut chanterai. |
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Clément Marot (1496 - 1544) |
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Portrait de Clément Marot | |||||||||
BiographieClément Marot naquit à Cahors en 1496. Son père, grand poète rhétoriqueur, avait été le protégé d'Anne de Bretagne , femme de Louis XII. Page dès 1515, il se mêle à la joyeuse confrérie des Clercs de la Basoche, compose en 1515 le poème allégorique le Temple de Cupido et devient valet de chambre et secrétaire de Marguerite, duchesse d'Alençon, sour du roi. Il rencontre chez elle des penseurs réfo ChronologieÉvénements historiquesOrientation bibliographique |
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