Germain Nouveau |
Si, tous les matins de nos fêtes, Nous chantions tous avec amour Sur les harpes des saints prophètes Nos prières qui sont parfaites, Je ne serais pas dans la cour. Si nous récitions nos prières Dans le crépuscule du soir Avec des lèvres régulières, Avant d'allumer les lumières, Je ne serais pas au chauffoir. Si, les yeux remplis de beaux songes, Nous demandions, quand vient le jour, Au ciel qui voit tous nos mensonges L'humble foi du pêcheur d'épongés, Je ne serais pas dans la cour. Et quand la lampe s'est éteinte, Si nous sentions sur nos lits noirs La caresse d'une aile sainte, Attendant que l'Angelus tinte, Je ne serais pas au dortoir. Si l'homme s'oubliait lui-même Pour ses frères, comme un retour Des bienfaits du Seigneur qui l'aime. Qui le marque de son Saint-Chrême, Je ne serais pas dans la cour ; Et si nous, les fous de Bicêtre, Nous avions fait notre devoir, Le devoir dicté par son prêtre, Nous serions au parloir peut-être, Ce ne serait pas ce parloir. Sans le diable qui nous malmène, Nul, avec les yeux de son corps, N'aurait vu ma figure humaine Dans la cour où je me promène Et dans le dortoir où je dors. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Germain Nouveau (1851 - 1920) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Germain Nouveau | |||||||||
Biographie / OuvresIl est l'aîné des 4 enfants de Félicien Nouveau (1826-1884) et de Marie Silvy (1832-1858). Germain Nouveau perd sa mère alors qu'il n'a que sept ans. Il est élevé par son grand-père. Après une enfance à Aix-en-Provence et des études qu'il effectue au petit séminaire, pensant même à embrasser la prêtrise, et après une année d'enseignement au lycée de Marseille en 1871-1872, Nouveau Chronologie |
|||||||||