Germain Nouveau |
Il est l'aîné des 4 enfants de Félicien Nouveau (1826-1884) et de Marie Silvy (1832-1858). Germain Nouveau perd sa mère alors qu'il n'a que sept ans. Il est élevé par son grand-père. Après une enfance à Aix-en-Provence et des études qu'il effectue au petit séminaire, pensant même à embrasser la prêtrise, et après une année d'enseignement au lycée de Marseille en 1871-1872, Nouveau s'installe à Paris à l'automne 1872. Il publie son premier poème, « Sonnet d'été », dans « La Renaissance artistique et littéraire », revue d'Émile Blémont et fait connaissance de Mallarmé, de Jean Richepin et les « Vivants » (Ponchon.) qui se réunissent au café Tabourey. Il fréquente aussi les zutistes, fait la connaissance de Charles Cros avec lequel il collabore à la rédaction des « Dixains réalistes » qui tournent en dérision les parnassiens. Il découvre dans l'Album zutique les poèmes laissés par Rimbaud et Verlaine, qui ont quitté la capitale depuis juillet 1872. De retour à Paris en 1885, Germain Nouveau tombe amoureux d'une jeune femme qui lui inspire les poèmes de Valentines. Il est ensuite professeur dans différents postes, mais une crise de folie mystique entraîne son internement à Bicêtre en 1891. Il mène, après sa libération, une vie de vagabondage et de mendicité, et se plonge de plus en plus dans le mysticisme. De nouveau à Paris en 1904, il publie Savoir Aimer. Le ministère lui refusant son secours financier, il reprend son existence errante à travers l'Europe du Sud et l'Algérie. En 1911, il se retire définitivement dans son village natal de Pourrières ou il achète une maison. Il est découvert mort à son domicile et inhumé dans la fosse commune. Son recueil Valentines ne sera publié qu'en 1922. Le recueil le plus important de Nouveau est sans nul doute sa Doctrine de l'Amour, livre mystique qu'il termine vers 1885, l'un des plus beaux ouvrages de poésie religieuse de toute la poésie française, avec des poèmes comme Les Cathédrales, Les Mains et l'Amour de l'Amour. Les dernières années du poète sont marquées par de très profondes crises mystiques jamais très éloignées du désordre mental. Impressionné par l'exemple de saint Benoît Labre, Nouveau s'astreint à la pauvreté et à la mendicité. C'est d'ailleurs d'inanition que le poète meurt en 1920, victime d'un jeûne trop prolongé, entre le Vendredi saint et Pâques. Ouvres poétiques Premiers vers (1872-1878) Dixains réalistes Notes parisiennes La Doctrine de l'amour Sonnets du Liban Valentines Ave Maris Stella Derniers vers (1885-1918) G.-N. Humilis, Savoir Aimer, publié par les amis de l'auteur, sous les auspices de la Société des poètes français, Paris, 1904 Les poèmes d'Humilis, enrichis de quatre compositions inédites d'Auguste Rodin, collection de La Poétique, Paris, 1910 Ave Maris Stella, Aix, Librairie des Quatre Dauphins, 1912 Valentines et autres vers, préface de Ernest Delahaye, Paris, Albert Messein, éditeur, 1922 Poésies d'Humilis et vers inédits, préface de Ernest Delahaye, Paris, Albert Messein, éditeur, 1924 Le Maron travesti ou la quatrième églogue de Virgile mise en vers burlesques par Monsieur La Guerrière, Paris, Messein, MCMIII (1935 ou 1936) Le calepin du mendiant précédé d'autres poèmes (vers inédits), introduction, biographie et notes par Jules Mouquet, beaux textes, textes rares, textes inédits, Genève, Pierre Cailler éditeur, 1949 Ouvres poétiques, édition de Jacques Brenner et Jules Mouquet, Gallimard, 2 vol., 1953-1955 Sonnets du Liban, Zurich, Handpresse am Predigerplatz, 1956 La doctrine de l'amour, Paris, Les bibliophiles franco-suisses (pour la société Le Livre contemporain), 1966, eaux-fortes de Henri Landier Ouvres complètes, jointes à celles de Lautréamont, édition de Pierre-Olivier Walzer, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1970 (ISBN 2070103048)7. La Doctrine de l'amour, Valentines, Dixains réalistes, Sonnets du Liban, édition de Louis Forestier, Poésie/Gallimard, 1981 (ISBN 207032205X) L'Amour de l'amour, choix et présentation de Jacques Brenner, Éditions Orphée/Éditions de la Différence, 1992 (ISBN 2-7291-0767-3) Germain Nouveau, quelques premiers vers, édition de la Société de Découragement de l'Escrime, Bruxelles-Liège, 2009 Sur Germain Nouveau OUVRAGES À CONSUMER Marcel Arland, lissais critiques, Gallimard. 1931. Béatrix Beck, « Germain Nouveau », in Tableau de la littérature française, tome III. Gallimard, 1974. André Breton, Les Pas perdus. Gallimard, 1924. Georges-P.mmanuel Clancier, De Rimbaud au surréalisme. Seghers, 1971. Louis Forestier, Germain Nouveau. Seghers, 1971. Jacques Lovici et P.O. Walier, Dossier Nouveau (avec une iconographie). Neuchâtel, à la Baconnière, 1971. Robert Sabatier, Naissance de la poésie moderne, Albin Michel, 1977. Maurice Saillet, Sur la route de Narcisse. Mercure de France, 1958. Henri Thomas, La Chasse aux trésors. Gallimard, 1961. Pierre-Olivier Walzer, La Révolution des sept. Neuchâtel, à la Baconnière, 1970, |
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Germain Nouveau (1851 - 1920) |
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Portrait de Germain Nouveau | |||||||||
Biographie / OuvresIl est l'aîné des 4 enfants de Félicien Nouveau (1826-1884) et de Marie Silvy (1832-1858). Germain Nouveau perd sa mère alors qu'il n'a que sept ans. Il est élevé par son grand-père. Après une enfance à Aix-en-Provence et des études qu'il effectue au petit séminaire, pensant même à embrasser la prêtrise, et après une année d'enseignement au lycée de Marseille en 1871-1872, Nouveau Chronologie |
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