Germain Nouveau |
Au marché de Saint-Paul j'irai, Ma petite et je te vendrai. Je vendrai tes yeux effrontés Cent beaux écus fort bien comptés. Et je vendrai tes doigts rusés, Ces oiseaux mal apprivoisés, Et ta lèvre qui toujours ment Quatre-vingts doublons seulement. Je vendrai tes bras fins et longs Et les roses de tes talons, De tes genoux et de tes seins Vingt mille francs napolitains. Je vendrai le jour de Saint-Paul. Et la raie autour de ton col Et les jolis plis de ta chair Un million, ce n'est pas cher. Et ton chignon tordu, pareil A l'or flambant dans le soleil, Et tes baisers je les vendrai Aux enchères que je tiendrai. Aux enchérisseurs les plus forts Je vendrai ton âme et ton corps, Et ton cour, s'il est recherché, Sera par-dessus le marché. |
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Germain Nouveau (1851 - 1920) |
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Portrait de Germain Nouveau | |||||||||
Biographie / OuvresIl est l'aîné des 4 enfants de Félicien Nouveau (1826-1884) et de Marie Silvy (1832-1858). Germain Nouveau perd sa mère alors qu'il n'a que sept ans. Il est élevé par son grand-père. Après une enfance à Aix-en-Provence et des études qu'il effectue au petit séminaire, pensant même à embrasser la prêtrise, et après une année d'enseignement au lycée de Marseille en 1871-1872, Nouveau Chronologie |
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