Germain Nouveau |
Pendant qu'hésite encor ton pas sur la prairie, Le pays s'est de ciel houleux enveloppé. Tu cèdes, l'oil levé vers la nuagerie, A ce doux midi blême et plein d'osier coupé. Nous avons tant suivi le mur de mousse grise Qu'à la fin, à nos flancs qu'une douleur emplit, Non moins bon que ton sein, tiède comme l'église, Ce fossé s'est ouvert aussi sûr que le ht. Dédoublement sans fin d'un typique fantôme, Que l'or de ta prunelle était peuplé de rois ! Est-ce moi qui riais à travers ce royaume ? Je tenais le martyre, ayant les bras en croix. Le fleuve au loin, le ciel en deuil, l'eau de tes lèvres, Immense trilogie amère aux cours noyés. Un goût m'est revenu de nos plus forts genièvres, Lorsque ta joue a lui, près des yeux dévoyés ! Et pourtant, oh ! pourtant, des seins de l'innocent Et de nos doigts, sonnant, vers notre rêve éclos Sur le ventre gentil comme un tambour qui chante, Dianes aux désirs, et charger aux sanglots, De ton attifement de boucles et de ganses, Vieux Bébé, de tes cils essuyés simplement, Et de vos piétés, et de vos manigances Qui m'auraient bien pu rendre aussi chien que l'amant, Il ne devait rester qu'une ironie immonde, Une langueur des yeux détournés sans effort. Quel bras, impitoyable aux Echappés du monde, Te pousse à l'Est, pendant que je me sauve au Nord ! |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Germain Nouveau (1851 - 1920) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Germain Nouveau | |||||||||
Biographie / OuvresIl est l'aîné des 4 enfants de Félicien Nouveau (1826-1884) et de Marie Silvy (1832-1858). Germain Nouveau perd sa mère alors qu'il n'a que sept ans. Il est élevé par son grand-père. Après une enfance à Aix-en-Provence et des études qu'il effectue au petit séminaire, pensant même à embrasser la prêtrise, et après une année d'enseignement au lycée de Marseille en 1871-1872, Nouveau Chronologie |
|||||||||