Henri Michaux |
En 1922, lors de son séjour à l'hôpital consécutif à ces problèmes cardiaques, il découvre Lautréamont, dont l'oeuvre lui donne la liberté et l'étincelle créative pour écrire ses propres poèmes. « Cas de folie circulaire », fut son premier poème publié en 1922 dans la revue littéraire Le Disque Vert, dirigée par Franz Hellens. Celui-ci, fervent amateur de Michaux, ira jusqu'à le nommer co-directeur de la revue. En 1924, après une réception tiède de ses écrits par les gens de lettres de Bruxelles, il part pour Paris où il devient livreur dans la maison d'édition de Simon Kra. Il y rencontre Jules Supervielle qui l'engage comme secrétaire personnel. Il sera ainsi amené à fréquenter le milieu littéraire parisien, dont Jean Paulhan qui l'encourage. Il découvre également la peinture à travers les oeuvres imaginatifs de Paul Klee ou de Giorgio de Chirico. A l'instar de sa découverte de Lautréamont, cela lui ouvre de nouveaux horizons et il commence à composer ses propres oeuvres picturales. Les Rêves et la Jambe, Anvers, Édition Ça Ira, 1923 Fables des origines, Bruxelles, Disque Vert, 1923 Qui je fus, N.R.F., 1927 En 1927, il publie son premier livre chez Gallimard, « Qui je fus », recueil de ses poèmes déjà précédemment publiés. Il reniera plus tard ces écrits et interdira leurs rééditions de son vivant. En 1929, un voyage en Amérique du Sud avec le poète Alfredo Gangotena amène à l'écriture d' « Ecuador », récit d'antivoyage. En 1933, suite à un voyage de huit mois en Asie pendant lequel il tient des notes impressionnistes sur chaque peuple qu'il croise, il publie « Un barbare en Asie », ouvrage qui sera plus tard accusé de racisme latent. Son oeuvre littéraire commence à prendre sa forme définitive, mélange d'horreur, de cruauté et d'humour, une préoccupation du corps et une intense introspection de l'esprit humain à l'exclusion de toute réalité externe, avec « La nuit remue » (1935). Ecuador, Paris, N.R.F., 1929 Un certain Plume, Paris, Édition du Carrefour, 1930 Un Barbare en Asie, Paris, Gallimard, 1933 La nuit remue, Paris, Gallimard, 1935 Voyage en Grande Garabagne, Paris, Gallimard, 1936 Entre centre et absence, Paris, Matarasso, 1936 (sept dessins et un frontispice) Sifflets dans le temple, Paris, G.L.M., 1936 La Ralentie, Paris, G.L.M., 1937 En même temps qu'un succès littéraire toujours grandissant, Michaux tient sa première exposition picturale en 1937 à la Galerie Pierre. En 1939, il publie « Peintures », qui regroupe des poèmes et ses propres dessins abstraits. En 1941, « Découvrons Henri Michaux », d'André Gide, attira l'attention du grand public sur l'artiste, ce qui amena son oeuvre au premier plan, mais heurta l'auteur discret et réservé. Malgré cette renommée, illustrée par exemple par sa publication dans la série Poètes d'aujourd'hui en 1945, Michaux tint à préserver sa quiétude, refusant ainsi toute publication de sa photo. Plume, précédé de Lointain intérieur , Paris, Gallimard, 1938 Peintures, Paris, G.L.M., 1939 (seize illustrations) Au pays de la magie, Paris, Gallimard, 1941 Arbres des tropiques, Paris, Gallimard, 1942 (19 dessins) Je vous écris d'un pays lointain, Saint-Maurice d'Ételan, P. Bettencourt, 1942 Tu va être père, Saint-Maurice d'Ételan, P. Bettencourt, 1943 Exorcismes, Paris, R.-J. Godet, 1943 (douze dessins) Labyrinthes, Paris, R.-J. Godet, 1944 (treize dessins) Le Lobe des monstres, Lyon, L'Arbalète, 1944 (un dessin) L'Espace du dedans, Paris, Gallimard, 1944 Liberté d'action, Paris, Fontaine, 1945 Épreuves, Exorcismes, 1940-1944, Paris, Gallimard, 1945 Apparitions, Paris, Le Calligraphe, 1946 (sept dessins) Peintures et dessins, Paris, Édition du Point du jour, 1946 (quarante trois illustrations) Ici, Poddema, Lausanne, Mermod, 1946 Nous deux encore, Paris, J. Lambert, 1948 Meidosems, Paris, Édition. du Point du jour, 1948 ( douze lithographies) Poésie pour pouvoir, Paris, R. Drouin, 1949 (frontiscipe) La vie dans les plis, Paris, Gallimard, 1949 Arriver à se réveiller, Saint-Maurice d'Ételan, P. Bettencourt, 1950 Lecture de huit lithographies de Zao Wou-Ki, Paris, Euros et Godet, 1950 Tranche de savoir, Paris, Les pas perdus, 1950 Passages, Paris, Gallimard, 1950 Veille, Paris, G.A. Bolloré, 1951 Quelque part quelqu'un, s.l.n.d., 1951 Mouvements, Paris, Gallimard, 1951 ( soixante quatre dessins). Réédité en 1982 avec deux planches différentes Rencontre dans la forêt, s.l.n.d., 1952 Nouvelles de l' étranger, Paris, Mercure de France, 1952 Face aux verrous, Paris, Gallimard, 1954 Misérable miracle, Monaco, Édition du Rocher, 1956 Édition Le Point du Jour, 1972 Quatre cents hommes en croix, Saint-Maurice d'Ételan, P. Bettencourt, 1956 (un frontispice, deux dessins) L'Infini turbulent, Paris, Mercure de France, 1957 (une peinture et huit dessins) Paix dans les brisements, Paris, K. Flinker, 1959 (sept dessins) Vigies sur cible, Édition du Dragon, 1959 Connaissance par les gouffres, Paris, N.R.F., 1961 Vents et poussières, Paris, K. Flinker, 1962 (neuf dessins) En rêvant à partir de peintures énigmatiques, Paris, Mercure de France, nº 1214, Décembrer 1964 Parcours, Paris, Le Point Cardinal, 1965 (douze eaux-fortes) Les Grandes Épreuves de l'esprit, Paris, Gallimard, 1966 Vers la complétude, Paris, G.L.M., 1967 Lignes-lieux, moments traversée du temps-ombres pour l'éternité, Promesse Revue de culture et de poésie. Poitiers, 1967 (44 exemplaires, tirés à part, comportent un dessin) Façons d'endormi, façon d'éveillé, Paris, Gallimard, 1969 Poteaux d'angle, Paris, L'Herne, 1971 Émergences-résurgences, Genève, Skira, 1972 (cent quatre illustrations) Moments, traversée du temps, Paris, Gallimard, 1973 Bras cassé, Montpellier, Fata Morgana, 1973 Quand tombent les toits, Paris, G.L.M., 1973 Par la voie des rythmes, Montpellier, Fata Morgana, 1974 (quatre vingt deux dessins et douze lithographies) Moriturus, Montpellier, Fata Morgana, 1974 Idéogrammes en Chine, Montpellier, Fata Morgana, 1975 Coups d'arrêt, Pris, Le Collet de Buffle, 1975 Face à ce qui se dérobe, Paris, Gallimard, 1975 Choix de poèmes d'Henri Michaux, Paris, Gallimard, 1976 Les Ravagés, Montpellier, Fata Morgana, 1976 Jours de silence, Montpellier, Fata Morgana, 1978 Poteaux d'angle, Montpellier, Fata Morgana, 1978 Saisir, Montpellier, Fata Morgana, 1979 (soixante cinq dessins) Une voie pour l'insubordination, Montpellier, Fata Morgana, 1980 Poteaux d'angle, Paris, Gallimard, 1981 Affrontements, Montpellier, Fata Morgana, 1981 Comme un ensablement, Montpellier, Fata Morgana, 1981 (dix-neuf sérigraphies) Chemins cherchés, chemins perdus. Transgressions, Paris, Gallimard, 1981 Les Commencements. Dessins d'enfants. Essais d'enfants, Montpellier, Fata Morgana, 1983 Par surprise, Montpellier, Fata Morgana, 1983 Le Jardin exalté, Montpellier, Fata Morgana, 1983 Par des traits, Montpellier, Fata Morgana, 1984 (soixante cinq dessins) En Occident, le jardin d'une femme indienne, l'Ire des vents, nº11/12, 1984 Fille de la montagne, Le Pontet, Édition M.D., 1984 (avec quatre peintures tantriques du Rajasthan) Déplacements, dégagements, Paris, Gallimard, 1985 Affrontements, Paris, Gallimard, 1986 |
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Henri Michaux (1899 - 1984) |
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Portrait de Henri Michaux | |||||||||
BibliographieEn 1922, lors de son séjour à l'hôpital consécutif à ces problèmes cardiaques, il découvre Lautréamont, dont l'oeuvre lui donne la liberté et l'étincelle créative pour écrire ses propres poèmes. « Cas de folie circulaire », fut son premier poème publié en 1922 dans la revue littéraire Le Disque Vert, dirigée par Franz Hellens. Celui-ci, fervent amateur de Michaux, ira jusqu'à le nommer co-directeu Ouvres d'Henri MichauxHenri Michaux (Namur, 24 mai 1899 - Paris, 19 octobre 1984) est un écrivain, poète et peintre d'origine belge d'expression française naturalisé français en 1955. Son ouvre est souvent rattachée au courant surréaliste, même s'il n'a pas fait partie du mouvement. BiographieNé le 24 mai 1899 à Namur, Henri Michaux arrive en 1924 à Paris où il côtoie les peintres surréalistes et se lie d'amitié avec Jules Supervielle et le peintre Zao Wou KI. Après avoir longuement voyagé de 1927 à 1937 en Asie et en Amérique du Sud, il se retire dans le Midi durant la guerre. Il est mort à Paris le 19 octobre 1984. Si la mescaline est en grande partie à l'origine de son ouvre pictura |
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