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Henri Michaux



Biographie de Henri Michaux


Poésie / Poémes d'Henri Michaux





Né le 24 mai 1899 à Namur, Henri Michaux arrive en 1924 à Paris où il côtoie les peintres surréalistes et se lie d'amitié avec Jules Supervielle et le peintre Zao Wou KI. Après avoir longuement voyagé de 1927 à 1937 en Asie et en Amérique du Sud, il se retire dans le Midi durant la guerre. Il est mort à Paris le 19 octobre 1984. Si la mescaline est en grande partie à l'origine de son ouvre picturale, c'est son génie du bizarre qui a fait de lui le plus aventureux des explorateurs de l'espace du dedans.



C'est peut-être le recueil où apparaît avec le plus d'ampleur le thème essentiel de l'ouvre d'Henri Michaux : le refus de la réalité quotidienne - « sa défaite : le quotidien » - et la revendication d'« autre chose ». Cet autre chose souvent proposé, on le sait, sous la forme de situations imaginaires qui témoignent chez le poète du constant besoin d'inventer. Tantôt avec les couleurs apparemment légères de l'humour, tantôt avec celles d'une angoisse existentielle que l'humour ne parvient plus à cacher. Toujours, il est vrai, d'un « lointain intérieur », c'est-à-dire de ces confins du subconscient que Michaux ne se lasse pas d'explorer.





Il débute sous le signe de la solitude et du refus: une adolescence difficile, une anorexie qui traduit l'angoisse que provoque en lui le monde qui l'entoure; un espoir cependant, qu'il existe quelque part un secret , d'où l'appel de l'ailleurs: matelot (1920), il découvre Lautréamont et commence à écrire.



Il s'installe à Paris (1925) où il est accueilli par Supervielle, et entreprend un voyage en Equateur (1927). Ces premières errances laissent une double trace: un livre, Qui je fus (1927), et une autre écriture, les trajets pictographiés de Narration et d'Alphabet, qui préfigurent les recherches graphiques des années 50.



Ses nouvelles pérégrinations (Amérique du Sud, Chine, Inde), ne feront que confirmer la fidélité de ses larves et fantômes (Ecuador, 1929; Mes propriétés, 1929; Un certain Plume, 1930; Un Barbare en Asie, 1933; La nuit remue, 1935; Voyage en Grande Garabagne, 1936).



Si ses voyages le conduisent à la découverte de moeurs et de paysages étrangers, Michaux dit aussi que la seule aventure est d'ordre intérieur. Ses oeuvres poétiques, souvent composées en une prose lapidaire, riches en inventions, évoquent le monde intérieur, la difficulté de vivre et leur projection fantastique en des mondes imaginaires parfois d'une effrayante et magique cruauté. Sa poésie se veut rythme pur jusqu'à n'être plus qu'épellations; un lexique parfois de toutes pièces inventé, avec pour but: donner à voir la phrase intérieure, la phrase sans mots.



Explorateur de l'inconscient et du rêve, il tente par l'usage des stupéfiants, une exploration, en quête de cette rupture avec le temps et l'espace. Dans ces expériences audacieuses de recours aux drogues hallucinogènes, Michaux ne cherche cependant pas l'évasion vers des paradis artificiels mais la connaissance par le gouffre de nouveaux états mentaux dont l'écriture doit se faire la traductrice transparente.



Ayant commencé à peindre dès 1926, il substitue de plus en plus l'expression graphique au poème, les être humains apparaissant dans ses compositions fantasmagoriques sous l'aspect de figures filiformes (Meidosems, 1948; Mouvements, 1951).



Sa grande lucidité rejoignant l'imagination la plus folle, Michaux a certainement recueilli le meilleur de l'héritage surréaliste.



http://www.la-flute.ch/old/michaux/henri.htm



L'oeuvre de Michaux présente tout entière une double vocation au mouvement et à l'exploration. On ne saurait donc mieux la présenter dans son ensemble qu'en réfléchissant aux divers parcours qu'elle accomplit. La quête d'identité et de savoir qui s'y poursuit emprunte les voies de la métamorphose. Le déplacement y constitue le mode privilégié de l'exploration de soi-même. La condition humaine dans son ensemble s'y trouve traduite en rythmes, territoires et itinéraires psychiques. On assiste donc, dans cette oeuvre, à une multiplication de mouvements, aussi bien physiques (par les voyages ou les mises à l'épreuve du corps) que mentaux (par le travail de l'imaginaire ou l'expérience de la rêverie et du dérèglement intérieur provoqué) ou encore formels (par l'invention verbale et la création picturale).



« Quand Henri Michaux accepta de livrer, en 1957, à la demande de Robert Bréchon, «Quelques renseignements sur cinquante-neuf années d'existence » et donc d'entrer tant soit peu dans le jeu de l'écriture autobiographique, ce fut pour rédiger par bribes une espèce de portrait réduit, en miettes, à la troisième personne, où l'histoire de la trajectoire la plus intime pourrait être aussi bien celle des «ratés» ordinaires de quelqu'un d'autre. Michaux y place ses débuts sous le double signe de la rature et du ratage. Les alinéas de ces « quelques renseignements» dévident comme une litanie les mots qui disent la distance, l'inadaptation et l'échec :

Indifférence.

Inappétence.

Résistance.

Inintéressé.

Il boude la vie, les jeux, les divertissements et la variation.

Le manger lui répugne.

Les odeurs, les contacts.

Sa moëlle ne fait pas de sang.

Son sang n'est pas fou d'oxygène ».



En 1959, Henri Michaux publie, en guise de préface au livre de René Bréchon qui lui est consacré, son autobiographie abrégée intitulée Quelques renseignements sur cinquante-neuf années d'existence et relève deux événements doublement significatifs, à savoir :

1924 Paris Il écrit, mais toujours partagé

et quelques lignes plus loin :

1925 Klee, puis Ernst, Chirico... Extrême surprise. Jusque-la, il haïssait la peinture et le fait même de peindre, comme s'il n'y avait pas encore assez de réalité, de cette abominable réalité, pensait-il. Encore vouloir la répéter, y revenir.

Ces faits sont suffisamment marquants pour que Michaux les retienne et en rende compte avec une fausse froideur, celle de la forme due doit prendre un texte abrégé, mais dont le contenu est essentiel. En effet, il induit son ambivalence face à son travail d'écrivain qui manifestement ne Ie satisfait pas totalement et souligne, un an plus tard, l'importance de la révélation provoquée au contact de la peinture moderne, malgré son hostilité déclarée à cette forme d'expression. Klee, Max Ernst et Chirico lui font découvrir que peinture et réalité ne s'associent pas nécessairement et qu'il existe d'autres forme de représentation.

La réponse à cette extrême surprise ne se fait pas attendre, et Michaux est suffisamment stimulé pour produire une première peinture la même année, gouache bleue ou aquarelle qui représente une tête, traitée avec rusticité, caractère qu'il déplorait ne bas retrouver dam beaucoup d'écrits, mais parfaitement lisible. Celle-ci inaugurera un cycle récurrent qui traversera l'ensemble de son ouvre.

Ainsi, ce mode d'expression se déclare (d'après les mêmes propos de Michaux) peu après le travail d'écriture. Il est donc apparu nécessaire de préciser cette circonstance tant dan, l'exposition que dans le catalogue, pour que les idées reçues d'un Michaux d'abord poète avant d'être peintre soient, près de dix ans après sa mort, quelque peu ébranlées.



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Henri Michaux
(1899 - 1984)
 
  Henri Michaux - Portrait  
 
Portrait de Henri Michaux

Bibliographie

En 1922, lors de son séjour à l'hôpital consécutif à ces problèmes cardiaques, il découvre Lautréamont, dont l'oeuvre lui donne la liberté et l'étincelle créative pour écrire ses propres poèmes. « Cas de folie circulaire », fut son premier poème publié en 1922 dans la revue littéraire Le Disque Vert, dirigée par Franz Hellens. Celui-ci, fervent amateur de Michaux, ira jusqu'à le nommer co-directeu

Ouvres d'Henri Michaux

Henri Michaux (Namur, 24 mai 1899 - Paris, 19 octobre 1984) est un écrivain, poète et peintre d'origine belge d'expression française naturalisé français en 1955. Son ouvre est souvent rattachée au courant surréaliste, même s'il n'a pas fait partie du mouvement.

Biographie

Né le 24 mai 1899 à Namur, Henri Michaux arrive en 1924 à Paris où il côtoie les peintres surréalistes et se lie d'amitié avec Jules Supervielle et le peintre Zao Wou KI. Après avoir longuement voyagé de 1927 à 1937 en Asie et en Amérique du Sud, il se retire dans le Midi durant la guerre. Il est mort à Paris le 19 octobre 1984. Si la mescaline est en grande partie à l'origine de son ouvre pictura

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