Jules Laforgue |
- Qu'alliez-vous faire à la Mad'leine, Corbleu, ma moitié, - Qu'alliez-vous faire à la Mad'leine ? - J'allais prier pour qu'un fils nous vienne, Mon Dieu, mon ami ; J'allais prier pour qu'un fils nous vienne. - Vous vous teniez dans un coin, debout, Corbleu, ma moitié ! Vous vous teniez dans un coin debout. - Pas d'ehaise économis' trois sous, Mon Dieu, mon ami ; Pas d'ehaise économis' trois sous. - D'un officier, j'ai vu la tournure, Corbleu, ma moitié ! D'un officier, j'ai vu la tournure. - C'était ce Christ grandeur nature. Mon Dieu, mon ami ; C'était ce Christ grandeur nature. - Les Christs n'ont pas la croix d'honneur, Corbleu, ma moitié ! Les Christs n'ont pas la croix d'honneur. - C'était la plaie du Calvaire, au cour. Mon Dieu, mon ami ; C'était la plaie du calvaire au cour. - Les Christs n'ont qu'au flanc seul la plaie Corbleu, ma moitié ! Les Christs n'ont qu'au flanc seul la plaie ! - C'était une goutte envolée, Mon Dieu, mon ami ; C'était une goutte envolée. - Aux Crucifix on n'parl' jamais, Corbleu, ma moitié ! Aux Crucifix on n'parl' jamais ? - C'était du trop d'amour qu'j'avais. Mon Dieu, mon ami, C'était du trop d'amour qu'j'avais ! Et moi j'te brûl'rai la cervelle, Corbleu, ma moitié. Et moi j'te brûl'rai la cervelle ! - Lui, il aura mon âme immortelle. Mon Dieu, mon ami. Lui, il aura mon âme immortelle ! |
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Jules Laforgue (1860 - 1887) |
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Portrait de Jules Laforgue | |||||||||
Biographie jules laforgue«Pendant une période de vie très modeste dans sa famille, vie devenue dure avec les soucis d'argent, Jules Laforgue, né à Montevideo, en 1860, sentit s'éveiller son esprit aux chefs-d'ouvres des Musées de Paris et aux longues lectures dans le jardin du Luxembourg; il aima d'abord Taine, Renan, Huysmans, puis alla vers Bourget, dont l'analyse inquiète et naïve l'attirait. Son ambition de la vingtiè Orientation bibliographique / OuvresL'art de Laforgue occupe une place unique dans la poésie française. En effet, on retrouve chez lui une fusion rare entre l'expression de la mélancolie la plus vive et un ton ironique, parfois trivial (comme dans La Chanson du petit hypertrophique) qui, sous d'autres plumes, serait tombé dans le prosaïsme. Parfois aussi, lorsque Laforgue évoque des sujets aussi graves que la question du libre arbit |
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