Jules Laforgue |
- Je veux bien vivre; mais vraiment, L'Idéal est trop élastique ! - C'est l'Idéal, son nom l'implique, Hors son non-sens, le verbe ment. - Mais, tout est conteste; les livres S'accouchent, s'entretuent sans lois ! - Certes, l'Absolu perd ses droits, Là où le Vrai consiste à vivre. - Et, si j'amène pavillon Et repasse au Néant ma charge ? - L'Infini, qui souffle du large. Dit : « pas de bêtises, voyons ! » - Ces chantiers du Possible ululent À l'Inconcevable, pourtant! - Un degré, comme il en est tant Entre l'aube et le crépuscule. - Être actuel, est-ce, du moins, Être adéquat à Quelque Chose ? - Conséquemment, comme la rose Est nécessaire à ses besoins. - Façon de dire peu commune Que Tout est cercles vicieux ? - Vicieux, mais ToutI - J'aime mieux Donc m'en aller selon la Lune. |
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Jules Laforgue (1860 - 1887) |
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Portrait de Jules Laforgue | |||||||||
Biographie jules laforgue«Pendant une période de vie très modeste dans sa famille, vie devenue dure avec les soucis d'argent, Jules Laforgue, né à Montevideo, en 1860, sentit s'éveiller son esprit aux chefs-d'ouvres des Musées de Paris et aux longues lectures dans le jardin du Luxembourg; il aima d'abord Taine, Renan, Huysmans, puis alla vers Bourget, dont l'analyse inquiète et naïve l'attirait. Son ambition de la vingtiè Orientation bibliographique / OuvresL'art de Laforgue occupe une place unique dans la poésie française. En effet, on retrouve chez lui une fusion rare entre l'expression de la mélancolie la plus vive et un ton ironique, parfois trivial (comme dans La Chanson du petit hypertrophique) qui, sous d'autres plumes, serait tombé dans le prosaïsme. Parfois aussi, lorsque Laforgue évoque des sujets aussi graves que la question du libre arbit |
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