Jules Laforgue |
Et la Coiffure, l'Art du Front, Cheveux massés à la Néron Sur des yeux qui, du coup, fermentent; Tresses, bandeaux, crinière ardente; Madone ou caniche ou bacchante; Mes frères, décoiffons d'abord I puis nous verrons. Ah! les ensorcelants Protéesl Et suivez-les décolletées Des épaules; comme, aussitôt, Leurs yeux, les plus durs, les plus faux, Se noient, l'air tendre et comme il faut, Dans ce halo de chair en harmonies Iactéesl..... Et ce purgatif : Vierge hier, Porter aujourd'hui dans sa chair, Fixe, un Oil mâle, en fécondée L'âme doit être débordée 1 Ohl nous n'en avons pas idée! Lenr air reste le même, avenant et désert.... Avenant, Promis et Jocondel Et par les rues, et dans le monde Qui saurait dire de ces yeux Réfléchissant tout ce qu'on veut Voici1 les vierges, voici ceux Où la Foudre finale a bien jeté la sonde. Ah ! non, laissons, on n'y peut rien. Suivons-les comme de bons chiens Couvrons de baisers leurs visages Du moment, faisons bon ménage Avec leurs bleus, leurs noirs mirages Cueillons-en, puis chantons : merci c'est bien, fort bien.. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Jules Laforgue (1860 - 1887) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Jules Laforgue | |||||||||
Biographie jules laforgue«Pendant une période de vie très modeste dans sa famille, vie devenue dure avec les soucis d'argent, Jules Laforgue, né à Montevideo, en 1860, sentit s'éveiller son esprit aux chefs-d'ouvres des Musées de Paris et aux longues lectures dans le jardin du Luxembourg; il aima d'abord Taine, Renan, Huysmans, puis alla vers Bourget, dont l'analyse inquiète et naïve l'attirait. Son ambition de la vingtiè Orientation bibliographique / OuvresL'art de Laforgue occupe une place unique dans la poésie française. En effet, on retrouve chez lui une fusion rare entre l'expression de la mélancolie la plus vive et un ton ironique, parfois trivial (comme dans La Chanson du petit hypertrophique) qui, sous d'autres plumes, serait tombé dans le prosaïsme. Parfois aussi, lorsque Laforgue évoque des sujets aussi graves que la question du libre arbit |
|||||||||