Jules Laforgue |
Les fiacres pris en automne au milieu de la nuit ; - boulangeries s'entr'ouvrant, comme mauvais lieux ; la traversée de Paris s'éveillant. Le lever vinasse des quais, les gares déjà grouillantes, scandées de pulsions chaotiques... Le départ dans l'air vif - les ponts noirs ; la banlieue, comme une laque charbonnée en eau-forte avec des salissures de génie - les premiers arbrillons, des fumées noires, des équipes de manouvres regardant passer, les bras croisés, du vent dans leur figure terreuse qui clignote aux espaces. |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Jules Laforgue (1860 - 1887) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Jules Laforgue | |||||||||
Biographie jules laforgue«Pendant une période de vie très modeste dans sa famille, vie devenue dure avec les soucis d'argent, Jules Laforgue, né à Montevideo, en 1860, sentit s'éveiller son esprit aux chefs-d'ouvres des Musées de Paris et aux longues lectures dans le jardin du Luxembourg; il aima d'abord Taine, Renan, Huysmans, puis alla vers Bourget, dont l'analyse inquiète et naïve l'attirait. Son ambition de la vingtiè Orientation bibliographique / OuvresL'art de Laforgue occupe une place unique dans la poésie française. En effet, on retrouve chez lui une fusion rare entre l'expression de la mélancolie la plus vive et un ton ironique, parfois trivial (comme dans La Chanson du petit hypertrophique) qui, sous d'autres plumes, serait tombé dans le prosaïsme. Parfois aussi, lorsque Laforgue évoque des sujets aussi graves que la question du libre arbit |
|||||||||