Jules Laforgue |
II était un petit navire Où Ugolin mena ses fils, Sous prétexte, le vieux vampire! De les fair' voyager gratis. Au bout de cinq à six semaines, Les vivres vinrent à manquer, Il dit : « Vous mettez pas en peine; « Mes fils n' m'ont jamais dégoûté! » On tira z'à la courte paille, Formalité! raffinement! Car cet homme il n'avait d'entrailles Qu' pour en calmer les tiraill'ments, Et donc, stoïque et légendaire, Ugolin mangea ses enfants, Afin d'leur conserver un père... Oh! quand j'y song', mon cour se fend! Si cette histoire vous embête, C'est que vous êtes un sans-cour! Ah! j'ai du cour par d'ssus la tête, Oh! rien partout que rir's moqueurs!... |
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Jules Laforgue (1860 - 1887) |
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Portrait de Jules Laforgue | |||||||||
Biographie jules laforgue«Pendant une période de vie très modeste dans sa famille, vie devenue dure avec les soucis d'argent, Jules Laforgue, né à Montevideo, en 1860, sentit s'éveiller son esprit aux chefs-d'ouvres des Musées de Paris et aux longues lectures dans le jardin du Luxembourg; il aima d'abord Taine, Renan, Huysmans, puis alla vers Bourget, dont l'analyse inquiète et naïve l'attirait. Son ambition de la vingtiè Orientation bibliographique / OuvresL'art de Laforgue occupe une place unique dans la poésie française. En effet, on retrouve chez lui une fusion rare entre l'expression de la mélancolie la plus vive et un ton ironique, parfois trivial (comme dans La Chanson du petit hypertrophique) qui, sous d'autres plumes, serait tombé dans le prosaïsme. Parfois aussi, lorsque Laforgue évoque des sujets aussi graves que la question du libre arbit |
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