Jules Laforgue |
Socrate un jour faisant bâtir, Chacun censuroit son ouvrage : L'un trouvoit les dedans, pour ne lui point mentir. Indignes d'un tel personnage; L'autre blâmoit la face, et tous étoient d'avis Que les appartements en étoient trop petits. Quelle maison pour lui! l'on y tournoit à peine. « Plût au ciel que de vrais amis, Telle qu'elle est, dit-il, elle pût être pleine! » Le bon Socrate avoit raison De trouver pour ceux-là trop grande sa maison. Chacun se dit ami; mais fol qui s'y repose : Rien n'est plus commun que ce nom, Rien n'est plus rare que la chose. |
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Jules Laforgue (1860 - 1887) |
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Portrait de Jules Laforgue | |||||||||
Biographie jules laforgue«Pendant une période de vie très modeste dans sa famille, vie devenue dure avec les soucis d'argent, Jules Laforgue, né à Montevideo, en 1860, sentit s'éveiller son esprit aux chefs-d'ouvres des Musées de Paris et aux longues lectures dans le jardin du Luxembourg; il aima d'abord Taine, Renan, Huysmans, puis alla vers Bourget, dont l'analyse inquiète et naïve l'attirait. Son ambition de la vingtiè Orientation bibliographique / OuvresL'art de Laforgue occupe une place unique dans la poésie française. En effet, on retrouve chez lui une fusion rare entre l'expression de la mélancolie la plus vive et un ton ironique, parfois trivial (comme dans La Chanson du petit hypertrophique) qui, sous d'autres plumes, serait tombé dans le prosaïsme. Parfois aussi, lorsque Laforgue évoque des sujets aussi graves que la question du libre arbit |
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