Max Jacob |
Naissance: 12 juillet 1876 Quimper Décès: 5 mars 1944 (à 67 ans) Camp de Drancy Max Jacob est un poète, romancier, essayiste, épistolier et peintre français, né le 12 juillet 1876 à Quimper, mort le 5 mars 1944, alors qu'il était emprisonné au camp de Drancy (Seine-Saint-Denis). Breton d'obédience juive, Max Jacob quitte sa ville natale en 1894 pour suivre l'enseignement supérieur de l'école coloniale à Paris. Il se consacre très rapidement à l'écriture et côtoie Picasso et Apollinaire. En 1909, il dit avoir vu Dieu apparaître sur le mur de sa chambre et dès 1915 se convertit au catholicisme. En 1917, il publie 'le cornet à dès' et rencontre un véritable succès. Ce livre va d'ailleurs ouvrir la porte à la recherche d'un style littéraire nouveau. Plusieurs fois dans sa carrière, Max Jacob se retire à Saint-Benoît-sur-Loire, il se lasse de la vie parisienne. Mais sa vie est rythmée par ses amitiés. Max Jacob est très entouré par des écrivains et des artistes, Modigliani, Kisling et aussi Cocteau. C'est un homme à la fois bavard, solitaire, mystique et infatigable. Il est arrêté par la Gestapo et meurt suite à son transfert au camp de Drancy d'une pneumonie. Max Jacob écrivit des textes rendant un fort beau son à l'idéal féminin, aux amours que l'on peut éprouver pour les femmes. Mais il était homosexuel, et, il aima avec bien des tourments et des exaltations coupables des garçons qui parfois le rendaient fou de désir et de lubricité. Max Jacob n'était pas, dans son oeuvre, exhibitionniste de ses désirs. Il laissa néanmoins suffisamment de témoignages pour qu'on ne s'y méprenne pas, et qu'on puisse en rien mépriser de ce qui fut sa rayonnante trajectoire. Quand les Allemands l'arrêtèrent et l'enfermèrent au camp de Drancy pour le vouer à une mort inéluctable, ils ne le connaissaient pas. Ils ne savaient qu'une chose : il est juif. Cela suffisait pour le retirer à la lumière du jour, et à l'affection de ses amis. Avec lui, une part de la beauté du monde disparaissait : « Je ne connais rien de plus beau que les yeux de Max Jacob. Il est presque normal que le monde se fasse poème en sortant d'une main après avoir traversé des yeux pareils, comme drapés autour du visage », écrira Jean Cocteau. Le démon hanta ses nuits, et ce démon s'appelait les corps de garçons. A son grand désarroi, il ne sut, ne put, ne voulut jamais contenir les débordements d'une chair et d'une âme trop sensuelles pour se priver d'elles-mêmes. Entre la chair et l'âme éprise des bienfaits de la religion, entre son désir et sa foi, Max resta déchiré. Pour réparer ce goût immodéré qu'il avait pour les jeunes gens, aux excès du vice, il conjugua ceux du prosélytisme : il voulut convertir tout le monde ! Lui-même ne s'était-il pas converti au catholicisme apostolique et romain, en février 1915, embrassant la foi chrétienne, avec peut-être l'espoir vain de n'être plus aussi tourmenté par son désir d'embrasser des corps moins eucharistiques que celui du Christ ? L'époque s'y prêtait. On convertissait à tour de bras, et chaque écrivain qui s'immolait sur l'autel de la foi était une victoire pour l'Eglise. |
Max Jacob (1876 - 1944) |
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Portrait de Max Jacob | |||||||||
Orientation bibliographique / Ouvres1903 Le Roi Kaboul l et le marmiton Cauwain. Livre de prix pour les écoles (Picard et Kahn), Paris, Librairie d'éducation nationale, 1904. BiographieIl passe toute sa jeunesse à Quimper (Bretagne), puis s'installe à Paris, où il fréquente notamment le quartier de Montmartre et se fait de nombreux amis dont Picasso, qu'il rencontre en 1901, Braque, Matisse, Apollinaire et Modigliani. Juif de naissance, il se convertit au catholicisme. Logeant au 7 de la rue Ravignan, l'image du Christ lui apparaît le 22 septembre 1909 sur le mur La vie et l'Ouvre de Max JacobChronologie |
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