Max Jacob |
Il passe toute sa jeunesse à Quimper (Bretagne), puis s'installe à Paris, où il fréquente notamment le quartier de Montmartre et se fait de nombreux amis dont Picasso, qu'il rencontre en 1901, Braque, Matisse, Apollinaire et Modigliani. Juif de naissance, il se convertit au catholicisme. Logeant au 7 de la rue Ravignan, l'image du Christ lui apparaît le 22 septembre 1909 sur le mur de sa chambre et il l'entoure d'un cercle. Il se fait baptiser à l'âge de 40 ans, le 18 février 1915, avec Picasso comme parrain. En 1913, il séjourne à Céret (Pyrénées-Orientales) avec le peintre Juan Gris. Il y réalise une série de dessins du village. Quand cette famille, très nombreuse aux dires de Max Jacob, quitte-t-elle l'Allemagne (pour fuir vraisemblablement les persécutions qui suivront la chute de l'empire) ? plusieurs dates ont été avancées même si celle de 1825 demeure la plus probable. Samuel Alexander, le grand-père qui de toute évidence ne connaît pas exactement l'année de sa naissance (d'où des déclarations fantaisistes et variées au cours de sa vie), est parfaitement flou sur un périple qui permet tout de même de retrouver sa trace en Lorraine, à Paris, à Tours, Nantes, Lorient, puis à Quimper dès 1858. Samuel est marié à Myrthe-Léa Mayer (1818-1884) ; parmi leurs enfants deux fils Maurice et Lazare (né à Tours le 28 janvier 1847), vont le seconder dans ses entreprises commerciales. En 1888, le 16 juillet une modification est apportée officiellement à l'état civil de la famille Alexandre à la requête de Samuel et de ses fils : un jugement du tribunal administratif de Tours ordonne que le nom Alexandre soit désormais remplacé par le patronyme Jacob. Max voit donc son second prénom se substituer à son nom de famille Alexandre. La raison de ce changement de nom est strictement commerciale : associés à des cousins Jacob de Lorient, les Alexandre sont connus sous le nom de «messieurs Jacob». C'est donc un petit Max Jacob et non plus Max Jacob Alexandre qui entre dans le beau lycée tout neuf qui remplace le collège municipal. En 1893, la rentrée s'effectue dans le deuil ; un ancien «devenu avocat de grand renom, vient de mourir» c'est Hubert Couchouren, riche propriétaire qui lègue à la ville un superbe terrain.. Naissance de l'affaire du «terrain Couchouren» qui se terminera en 1904 par l'inauguration du théâtre rêvé par les maires de Quimper et que Max Jacob ne construira pas dans son Terrain Bouchaballe ! En 1894 : Prix d'excellence, prix d'honneur. Max Jacob remporte en outre la première nomination au concours général qui ait jamais honoré le lycée. C'est un triomphe. Son nom est longuement acclamé à la distribution des prix. La famille et les professeurs rêvent pour Max d'un avenir glorieux. Il choisit l'école Coloniale.. Tout un monde de rêves.. 1894-1898 : désillusions en cascades pour l'un et les autres. Réformé du service militaire pour «insuffisance pulmonaire », Max démissionne de l'école Coloniale, traîne à Quimper une vie désouvrée. On le retrouve à Paris (où il passe avec succès des examens de droit) en 1897. Horriblement déçue (la mère surtout), la famille se désole et s'interroge. Des explications ? Plusieurs à coup sûr et surtout le désir de vouer toute sa vie à l'art, de devenir un vrai peintre, un vrai musicien, un vrai écrivain. Tout ce qu'interdisent une petite vie provinciale et un milieu familial ambitieux, épris de succès rapides, de gloires mondaines et académiques. Et puis cette homosexualité soigneusement cachée même aux meilleurs amis : la pire des exclusions et des «différences». 1898-1899 : Max est devenu Léon David (c'est le nom de son grand-père maternel dont nous ne savons hélas rien !) et fait de la critique d'art : Comptes-rendus très consciencieux, un brin audacieux des expositions et des salons pour le Moniteur des Arts et la Revue des Beaux arts et des Lettres, publications éphémères.. En 1903 : Une première ouvre : un conte pour enfants Histoire du Roi Kaboul et du Marmiton Gauwain (Picard et Kahn). En 1904 : Picasso s'installe à Montmartre dans un immeuble vétuste que Max s'empresse d'appeler «le bateau lavoir» et qui va abriter bon nombre de pionniers de la peinture et de la poésie du nouveau siècle. Rencontre avec André Salmon sur la Butte ; Picasso présente Apollinaire à Max Jacob à l'Austin's Fox bar, rue d'Amsterdam. Le Géant du Soleil, conte pour enfants, est publié en feuilleton dans Les lectures de la semaine. 1908-1909 : grandes heures, grandes nuits, histoires et légendes de la butte Montmartre. On en remplirait désormais des bibliothèques. Ce qu'il faut dire et redire sans craindre de l'erreur, c'est que Max Jacob connaît et côtoie tous les artistes , peintres, poètes, acteurs qui vivent à l'ombre du Sacré-Cour (en pleine construction) souvent attirés par la personnalité de Picasso. Utrillo, Suzanne Valadon, André Salmon, Pierre Mac Orlan, Modigliani, Van Dongen, Juan Gris, Marcoussis, Jacques Villon, Otto Freundlich, Hayden, Henri Laurens ; ou ceux qui « montent » vers le Lapin Agile ou le « quai des Brumes » pour confronter leurs ouvres, leurs théories, et leurs espoirs ; Vlaminck et Derain, Braque , Friesch, Duffy, Apollinaire et Marie Laurencin, Jules Romain, Georges Duha mel, et le groupe de l'Abbaye, Dullin, Marcel Olin, Harry Baur, Paul Fort, Carco, Dorgelès, André Warnod, le « bon » douanier Rousseau. Fabuleuses et effervescentes souvent orageuses camaraderies, des vies désargentées, parfois tragiques, des nuits éblouissantes dont Max est l'animateur incontesté ; l'enchanteur serait beaucoup plus juste, car il magnifie les lieux et les gens, vrai festival de pastiches, d'improvisations époustouflantes, jouant mille rôles à lui seul. Mais c'est parfois dur de passer pour un pitre, un clown même génial (il pose pour le « fou » de Picasso) quand on se veut essentiellement créateur et chef de file des tendances les plus novatrices.1917 : janvier : mort de Lazare Jacob, père du poète Max Jacob noue des relations étroites avec les princes Ghika (la princesse et l'ex reine de beauté Liane de Pougy) et commence une correspondance importante avec le couturier mécène et collectionneur Jacques Doucet. 1921 : Aragon publie ANICET OU LE PANORAMA brillante fiction où Max Jacob, «l'homme pauvre» apparaît comme le gourou, le «maître de poésie» d'une jeune génération qui pourtant dans les années qui vont suivre cherchera violemment la rupture et une émancipation totale. 17 novembre 1960 : Le poète est officiellement inscrit au rang des poètes mort pour la France en vertu de l'ordonnance de Monsieur le Ministre des Anciens Combattants. Les célébrations et manifestations pour le 50ème anniversaire de l'arrestation et de la mort de Max Jacob figurent parmi les Commémorations Nationales. |
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Max Jacob (1876 - 1944) |
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Portrait de Max Jacob | |||||||||
Orientation bibliographique / Ouvres1903 Le Roi Kaboul l et le marmiton Cauwain. Livre de prix pour les écoles (Picard et Kahn), Paris, Librairie d'éducation nationale, 1904. BiographieIl passe toute sa jeunesse à Quimper (Bretagne), puis s'installe à Paris, où il fréquente notamment le quartier de Montmartre et se fait de nombreux amis dont Picasso, qu'il rencontre en 1901, Braque, Matisse, Apollinaire et Modigliani. Juif de naissance, il se convertit au catholicisme. Logeant au 7 de la rue Ravignan, l'image du Christ lui apparaît le 22 septembre 1909 sur le mur La vie et l'Ouvre de Max JacobChronologie |
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