Max Jacob |
Max Jacob est né le 11 juillet 1876 à Quimper, d'une famille Israélite venue de Lorraine au début du XIXe siècle. Son père était tailleur-brodeur. La vie et l'ouvre du poète garderont l'empreinte d'une enfance et d'une adolescence vécues au coeur d'une Bretagne riche en légendes et profondément catholique. A la fin du siècle, il est à Paris, où il exerce tous les métiers : clerc d'avoué, employé de commerce, professeur de piano, critique d'art, peintre, etc. Lié en 1901 avec Picasso, puis peu après avec Apollinaire et André Salmon, il fut introduit par eux dans ht bohème montmartroise, dont il demeure une des figures les plus curieuses. En septembre 1909, dans sa chambre de la rue Ravignan, « ce ' fut Dieu qui vint »... « ... Quelle beauté ! élégance et douceur! Ses épaules, sa démarche ! Il a une robe de soie jaune et des parements bleus. Il se retourne et je vois cette face paisible et rayonnante... » // se convenu dès lors au catholicisme mais dut attendre plus de cinq ans son baptême. On épilogua longtemps sur la sincérité de sa conversion car elle n'abolit point dans l'ouvre du poète les hasards savamment concertés de ces coups de dés où le- lyrisme, la jonglerie verbale, l'humour, la sensibilité la plus fraîche se donnent constamment rendez-vous. A partir de 1921, et durant six ans, il vit en retraite à Saint-Benoît-sur-Loire, s'astreignant à la vie religieuse- Son séjour est coupé de brefs voyages en Italie, en Espagne, en Bretagne. Il revient s'installer à Paris, rue Nollet, mais assez tôt se hâte de regagner sa retraite, y vivant de la vente de ses gouaches et de ses dessins. Avec la guerre son mysticisme s'accroît. Les persécutions antijuives, la mort de son frère, l'arrestation et la déportation de sa sceur, tout préparait Max Jacob à sa fin tragique : « Je mourrai martyr. » Le 24 février 1944, à la sortie de la messe du matin qu'd venait de servir à la crypte de la basilique, la Gestapo l'arrête. Il meurt le 5 mars au camp de Drancy. D'une ceuvre relativement abondante, nous donnons ci-dessous un tableau assez complet mais qui ne se prétend nullement exhaustif. L'OUVRE DE MAX JACOB 1903 Le Roi Kaboul et le marmiton Gauvin. Livre de prix pour les écoles (Picard et Kahn), 1951 (Les Amis de Max Jacob). 1904 Le Géant du Soleil. Conte pour les enfants (Librairie Générale). 1911 Saint Matorel (Kabnweiler), 1936 (Gallimard). La Côte. Chants bretons (chez l'auteur). 1912 Les Ouvres burlesques et mystiques de frère Matorel, mort au couvent de Barcelone (Kahnweiler). 1914 Le Siège de Jérusalem. Drame céleste (Kahnweiler). 1917 Le Cornet à dés. Poèmes en prose (chez l'auteur), 1945 (Gallimard). 1918 Le Phanérogame. Roman (chez l'auteur). 1919 La Défense de Tartufe. Extase, remords, visions, prières, poèmes et méditations d'un Juif converti (Société littéraire de France), 1964 (Gallimard). 1920 Le Cinémaioma. Fragments de mémoires des autres (La Sirène), 1929 (Gallimard). 1921 Dos d'Arlequin. Fantaisie dramatique ; illustré par l'auteur (Kra). Le Laboratoire central. Poèmes (Au Sans-Pareil), 1960 (Gallimard). Le Roi de Béotie. Nouvelles (Gallimard). 1922 Le Cabinet noir. Lettres (Gallimard). Édition augmentée, 1928 (Gallimard). Art poétique (Emile-Paul). Le Terrain Bouchaballe. Roman (Emile-Paul), 1964 (Gallimard). Filibuth ou La Montre en or. Roman (Gallimard). 1923 La Couronne de Vulcain. Fantaisie (Galerie Simon). 1924 Visions infernales (Gallimard). L'Homme de chair et l'homme reflet (Gallimard). 1925 Les Pénitents en maillots roses. Poèmes (Kra). 1926 Le Nom. Nouvelle (La Lampe d'Aladin, Liège). 1927 Fond de l'eau. Poèmes (Éditions de l'Horloge, Toulouse). 1928 Visions des souffrances et de la mort de Jésus, Fils de Dieu. Quarante dessins de Max Jacob (Les Quatre-Chemins). 1929 Sacrifice impérial. Poèmes (Émile-Paul). Tableau de la bourgeoisie. Illustré par l'auteur (Gallimard). 1931 Rivage. Poèmes (Les Cahiers libres). 1932 Bourgeois de France et d'ailleurs (Gallimard). 1938 Ballades (René Debresse). 1945 Conseils à un jeune poète suivis de Conseils à un étudiant (Gallimard). Derniers poèmes en vers et en prose (Gallimard). 1946 Lettres médites du poète à Guillaume Apollinaire (Éd. Seghers). L'Homme de cristal (La Table ronde), 1967 (Gallimard). 1947 Méditations religieuses (Gallimard). 1949 Miroir d'astrologie (en collaboration avec Claude Valence) (Gallimard). 1950 Choix de lettres à Jean Cocteau. 1919-1944 (P. Morihien). 1953 Correspondance. Recueillie par François Garnier (Éditions de Paris). Poèmes de Morven le Gaélique (Gallimard). 1954 Théâtre I. Un amour du Titien. La Police napolitaine. Collection « Les Cahiers de Max Jacob ». 1955 Le Cornet à dés, II (Gallimard). 1956 Correspondance, v II : Saint-Benoît-sur-Loire. 1921-1924 (Éditions de Paris). 1958 Lettres aux Salacrou. Août 1923-janvier 1926 (Gallimard). |
Contact - Membres - Conditions d'utilisation
© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.
Max Jacob (1876 - 1944) |
|||||||||
|
|||||||||
Portrait de Max Jacob | |||||||||
Orientation bibliographique / Ouvres1903 Le Roi Kaboul l et le marmiton Cauwain. Livre de prix pour les écoles (Picard et Kahn), Paris, Librairie d'éducation nationale, 1904. BiographieIl passe toute sa jeunesse à Quimper (Bretagne), puis s'installe à Paris, où il fréquente notamment le quartier de Montmartre et se fait de nombreux amis dont Picasso, qu'il rencontre en 1901, Braque, Matisse, Apollinaire et Modigliani. Juif de naissance, il se convertit au catholicisme. Logeant au 7 de la rue Ravignan, l'image du Christ lui apparaît le 22 septembre 1909 sur le mur La vie et l'Ouvre de Max JacobChronologie |
|||||||||