Max Jacob |
L'âme - Vous m'avez trompée. Le corps - Vous m'avez trompé. L'âme - Vous m'avez conduite d'erreur en erreur vers le rideau qui cache le noir. Le corps - Vous m'avez conduit vers la laideur et la vieillesse et l'infirmité. L'âme - Vous m'avez conduite vers le bain et j'ai perdu ma ductilité. J'ai perdu ma transparence. L'âme a perdu son âme dans un bain de plomb fondu. Voyez, je ne suis plus une âme, je suis piquée au plomb, déformée, épaissie. Où ai-je perdu ma substance ? Dans ce bain. Le corps - J'ai obéi à mon âme qui me menait là où vont les corps, dans leur bain de corps obèses. Si vous m'aviez mené où vont les âmes, je serais resté jeune. Je serais devenu noble comme sont les âmes. C'était à vous de me tenir. L'âme - Max, éveille-toi. Le corps - Misère ! le rideau noir. |
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Max Jacob (1876 - 1944) |
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Portrait de Max Jacob | |||||||||
Orientation bibliographique / Ouvres1903 Le Roi Kaboul l et le marmiton Cauwain. Livre de prix pour les écoles (Picard et Kahn), Paris, Librairie d'éducation nationale, 1904. BiographieIl passe toute sa jeunesse à Quimper (Bretagne), puis s'installe à Paris, où il fréquente notamment le quartier de Montmartre et se fait de nombreux amis dont Picasso, qu'il rencontre en 1901, Braque, Matisse, Apollinaire et Modigliani. Juif de naissance, il se convertit au catholicisme. Logeant au 7 de la rue Ravignan, l'image du Christ lui apparaît le 22 septembre 1909 sur le mur La vie et l'Ouvre de max jacobChronologie |
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