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Pierre Corneille |
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Au point où me réduit la distance des lieux Souffrez que ce Galant vous porte mes hommages, Comme si ses couleurs étaient autant d'images De celle qu'en mon cour je conserve le mieux. Parez-en ce beau sein, ce chef-d'ouvre des cieux, Cette honte des lis, cet aimant des courages, Ce beau sein où nature a mis tant d'avantages, Qu'il dérobe le cour en surprenant les yeux. Il va mourir d'amour sur cette gorge nue, Il en pâlit déjà, sa vigueur diminue, Et finit languissante en des traits effacés : Hélas ! que de mortels lui vont porter envie, Et voudraient en langueur finir ainsi leur vie, S'ils pouvaient en mourant être si bien placés ! |
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Pierre Corneille (1606 - 1684) |
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Portrait de Pierre Corneille | |||||||||
Biographie / OuvresLe berceau de la famille Corneille est situé à Conches-en-Ouche où les Corneille sont agriculteurs et marchands tanneurs. Le plus lointain ancêtre retrouvé est Robert Corneille, arrière-grand-père du dramaturge, qui possède un atelier de tannerie établi en 1541. ChronologiePierre Corneille naquit à Rouen le 6 juin 1606. |
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