wikipoemes
paul-verlaine

Paul Verlaine

alain-bosquet

Alain Bosquet

jules-laforgue

Jules Laforgue

jacques-prevert

Jacques Prévert

pierre-reverdy

Pierre Reverdy

max-jacob

Max Jacob

clement-marot

Clément Marot

aime-cesaire

Aimé Césaire

henri-michaux

Henri Michaux

victor-hugo

Victor Hugo

robert-desnos

Robert Desnos

blaise-cendrars

Blaise Cendrars

rene-char

René Char

charles-baudelaire

Charles Baudelaire

georges-mogin

Georges Mogin

andree-chedid

Andrée Chedid

guillaume-apollinaire

Guillaume Apollinaire

Louis Aragon

arthur-rimbaud

Arthur Rimbaud

francis-jammes

Francis Jammes


Devenir membre
 
 
auteurs essais
 

Arthur Rimbaud



Les reparties de nina - Poéme


Poéme / Poémes d'Arthur Rimbaud





Lui -
Ta poitrine sur ma poitrine,

Hein!
Nous irions.
Ayant de l'air plein la narine.

Aux frais rayons



Du bon matin bleu, qui vous baigne

Du vin de jour?...
Quand tout le bois frissonnant saigne

Muet d'amour



De chaque branche, gouttes vertes.

Des bourgeons clairs.
On sent dans les choses ouvertes
Frémir des chairs :

Tu plongerais dans la luzerne



Ton blanc peignoir,
Rosant à l'air ce bleu qui cerne

Ton grand oil noir.

Amoureuse de la campagne,



Semant partout.
Comme une mousse de
Champagne,

Ton rire fou :



Riant à moi, brutal d'ivresse.

Qui te prendrais
Comme cela, - la belle tresse.

Oh! - qui boirais



Ton goût de framboise et de fraise,

O chair de fleur!
Riant au vent qui te baise

Comme un voleur,

Au rose, églantier qui t'embête

Aimablement :
Riant surtout, ô folle tête,

A ton amant!...



Dix-sept ans!
Tu seras heureuse!

Oh ! les grands prés,
La grande campagne amoureuse!

-
Dis, viens plus près**!...



-
Ta poitrine sur ma poitrine.

Mêlant nos voix,
Lents, nous gagnerions la ravine.

Puis les grands bois!...



Puis, comme une petite morte.

Le cour pâmé.
Tu me dirais que je te porte.

L'oil mi-fermé...



Je te porterais, palpitante,

Dans le sentier :
L'oiseau filerait son andante :

Au
Noisetier...



Je te parlerais dans ta bouche;

J'irais, pressant
Ton corps, comme une enfant qu'on couche.

Ivre du sang



Qui coule, bleu, sous ta peau blanche

Aux tons rosés :
Et te parlant la langue franche...

Tiens!... - que tu sais...



Nos grands bois sentiraient la sève.

Et le soleil
Sablerait d'or fin leur grand rêve

Vert et vermeil.



Le soir?...
Nous reprendrons la route

Blanche qui court
Flânant, comme un troupeau qui broute.

Tout à l'entour



Les bons vergers à l'herbe bleue,

Aux pommiers tors!
Comme on les sent toute une lieue

Leurs parfums forts*** !



Nous regagnerons le village

Au ciel mi-noir;
Et ça sentira le laitage

Dans l'air du soir;



Ça sentira
Pétable, pleine

De fumiers chauds.
Pleine d'un lent rythme d'haleine.

Et de grands dos

Blanchissant sous quelque lumière;
Et, tout là-bas.



Une vache fientera, fière,
A chaque pas...

-
Les lunettes de la grand'mère



Et son nez long
Dans son missel ; le pot de bière

Cerclé de plomb.

Moussant entre les larges pipes



Oui, crânement.
Fument : les effroyables lippes

Qui, tout fumant.

Happent le jambon aux fourchettes



Tant, tant et plus :
Le feu qui claire les couchettes

Et les bahuts.

Les fesses luisantes et grasses



D'un gros enfant
Qui fourre, à genoux, dans les tasses.

Son museau blanc

Frôlé par un mufle qui gronde

D'un ton gentil.
Et pourléche la face ronde

Du cher petit...



Noire, rogue au bord de sa chaise.

Affreux profil,
Une vieille devant la braise

Qui fait du fil;



Que de choses verrons-nous, chère.
Dans ces taudis.

Quand la flamme illumine, claire.
Les carreaux gris!...

-
Puis, petite et toute nichée

Dans les lilas
Noirs et frais : la vitre cachée.

Qui rit là-bas...

Tu viendras, tu viendras, je t'aime!

Ce sera beau.
Tu viendras, n'est-ce pas, et même...

Elle -
Et mon bureau?



15 août 1870

Contact - Membres - Conditions d'utilisation

© WikiPoemes - Droits de reproduction et de diffusion réservés.

Arthur Rimbaud
(1854 - 1891)
 
  Arthur Rimbaud - Portrait  
 
Portrait de Arthur Rimbaud

Biographie

Arthur Rimbaud est né à Charleville-Mézières (dans les Ardennes) le 20 octobre 1854. Sa mère, Vitalie Cuif, est une femme très autoritaire et son père, Frédéric Rimbaud, est militaire.
En octobre 1862, Rimbaud entre à l'Institut Rossat, une école fréquentée par les enfants de la bourgeoisie de Charleville. En 1865, il entre au collège de Charleville et commence à écrire. En 1870, il se lie

Bibliographie

La bibliographie rimbaldienne est considérable. Pour la seule période 1869-1950, dans les 536 pages du premier volume de sa thèse le Mythe de Rimbaud (Genèse du mythe, Paris, Gallimard, 1954 ; rééd. 1968), Étiemblc dénombrait déjà 2 606 livres ou articles, en France ou ailleurs. Pour la période 1968-1990, Yoshimi Yam3guchi, dans un récent numéro « Rimbaud » de la revue japonaise lichiko (n 17, Tok

Cronologie


mobile-img