I. - Flaubert (1821-1880) et l'aboutissement du réalisme
« Il y a en moi, littérairement parlant, deux bonshommes distincts : un qui est épris de gueulades, de lyrisme, de grands vols d'aigles, de toutes les sonorités de la phrase et des sommets »»» La clarté - lucidité et transparence - est une vertu classique ; le baroque cherche l'éclat, la brillance concrète des choses et des mots. Dans la Manière de bien penser dans les ouvrages d'esprit (1687) du père Bouhours, face au classique Eudoxe ( »»»
Les vingt dernières années ont vu se multiplier les «récits» et « romans » de filiation. On ne s'est pas tout de suite avisé de leur existence spécifique. Tout comme pour Fils de Doubrovsky dont l'intitulé ouvre la voie, il semblait d'abord que le »»»
« Le baroque comme les moisissures pousse sur les bords. » La formule de Pierre Chaunu (La Civilisation de l'Europe classiquE) évoque bien une vision « classique » : un art repoussé vers les frontières, comme une mauvaise influence venue d'au-delà »»»
Le mot Romantisme, pour beaucoup, reste vague et se situe au niveau des sensations; une brume l'enveloppe qui permet d'échapper aux multiples définitions qu'on en peut donner; pour mieux le cerner, il convient de rechercher ses sens précis. Ce ter »»»
Combats autour de Shakespeare.
Les romantiques français eurent un point de ralliement : Shakespeare. Voltaire avait été l'annonciateur avant Louis-Sébastien Mercier, le prophète du romantisme, qui s'était déclaré épris de passion pour le grand d »»»
Regardez, par exemple, Harpo Marx. Cet acteur déjà légendaire est sans doute celui qui aura poussé le plus loin la folie comique à l'écran. D'abord il est muet et le demeure obstinément, bien que personne ne doute qu'il ait une langue. On croit to »»»
Depuis le début des années 1980, la littérature s'éloigne des esthétiques des décennies précédentes. La critique structuraliste et les dernières avant-gardes qui dominaient la scène littéraire des années 1950 à la fin des années 1970 se méfiaient de »»»
La pièce suivante est de celles qui appartiennent au genre de Suétone, de Dangeau et de Burchard; c'est un feuillet des historiens de l'Histoire Auguste, une page de Procope ou de Lampride, page précieuse, bien qu'elle soit incomplète et à moitié »»»
Le théâtre va dominer cette période pour plusieurs raisons. Cette cérémonie publique convient à un pouvoir soucieux d'impressionner l'élite qui se rassemble dans la capitale, où la Cour et les salons font de la vie une représentation. Le genre dram »»»
Dans son De natura Gallorum, Machiavel disait des Français :
Sono nimici del parlare romano e délia fama loro '.
De même, dans son Compendium, Gaguin écrivait :
Le nom des Françoys a tousjours esté hay forment de tous les Italiens, ayans horreur »»»
Il y a d'abord quelque chose d'inconscient qui aspire confusément à devenir conscient.
Cela se développe - très lentement sans doute -, obscurément d'abord, et sous une apparence à laquelle on ne peut encore donner le nom de forme. Puis cela se p »»»
1862 : Les Misérables de Victor Hugo ; 1863 : Vie de Jésus d'Ernest Renan, les succès de librairie s'enchaînent, la critique de Barbey se déchaîne. Momentanément, il n'écrit plus au Pays, à cause d'un méchant article qui lui a valu la rancune act »»»
On peut se représenter l'ouvre de René Char comme constituée par une série d'élans verbaux, tous nettement distincts les uns des autres, mais animés par la même poussée libératrice. Chaque vers, chaque groupe de mots ou d'images, chaque portion dé »»»
Il faut un certain temps avant d'entrer dans la poésie de René Char. Pourtant, son ouvre est d'un abord si immédiat, pour qui consent à mettre ses pas dans les pas du poète, qu'on est surpris de l'évidence de son propos, tant ce qu'il nous dit e »»»
Lorsqu'on se propose d'esquisser un panorama du roman contemporain français (ou écrit en françaiS), la première question qui vient à l'esprit est celle d'une sorte de bilan de santé: se porte-t-il bien, mieux, plus mal? Mais par rapport à quel ét »»»
Au début de 1847, trois ouvrages consacrés à la Révolution française, parus presque simultanément, défraient la chronique : le 6 février, le début de l'Histoire de la Révolution française de Louis Blanc ; le 28 février, ie premier volume de l'Histo »»»
Bouleversement aussi énorme qu'imprévu, souvent attribué aux hommes de lettres, la Révolution a-t-elle révolutionné la littérature ? Cette question évidemment trop simple appelle des réponses évidemment nuancées.
Fin d'un régime
Dès 1789, la »»»
Pour parler congrôment de Rimbaud il faudrait - mais est-ce possible ? - adopter le ton qui est le sien, s'exprimer à brûle-pourpoint, sans liaison des termes, des images ou des idées, comme s'il n'existait chez lui que des mots prononcés sur-le-c »»»
Est-il possible de désirer sans que le désir qu'on éprouve ne se fixe sur un objet déterminé ? Peut-on parler d'un désir qui resterait indéfinissable et qui appartiendrait à la pensée d'un être très jeune, non encore engagé dans quelque action ? C »»»
On serait tenté de rapprocher la pensée de Robert Fludd de celle de Boehme. Chez l'un comme chez l'autre, l'attention est concentrée sur le caractère ambigu de la pensée divine, considérée non seulement sous son aspect positif, mais aussi d'un po »»»
Point d'ouvre contemporaine qui dépende plus visiblement de principes prédéterminés que celle de Roger Martin du Gard. Un ensemble de causes cohérentes, systématiquement liées les unes aux autres, y préside au développement d'une réalité nécessaire »»»
Les lignes suivantes ont pour mission principale de mieux situer l'ouvre et surtout la méthode de travail de Roger Martin du Gard, cet "archiviste-paléographe" qui a consigné dans son roman la tragédie de toute une génération.
«L'achèvement des »»»
Avant d'entreprendre, ligne après ligne, la lecture d'un roman de Zola, ce qu'on devrait faire, si c'était possible, ce serait de devancer sur la longue lecture qu'on se dispose à faire, et de survoler, par anticipation, d'un regard panoramique »»»
À son retour d'exil, Victor Hugo n'a pu jouer dans la vie politique française un rôle à la mesure de sa popularité. S'il ne se range pas du côté des Communards, il plaide bientôt pour leur amnistie. Eveillant la méfiance aussi bien à l'extrême ga »»»
1990-1960 : histoire d'un tournant
1989 a vu la réédition de Hussards et grognards de Bernard Frank {Les Temps modernes, 1952) et de La littérature à l'estomac de Julien Gracq (1950). Deux courtes merveilles d'intelligence polémique, sur le ref »»»
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